Emmanuel Macron, en déplacement à Mulhouse, veut lutter contre le « séparatisme islamiste »

Emmanuel Macron, en déplacement à Mulhouse, veut lutter contre le « séparatisme islamiste »

Lutter contre le « séparatisme islamiste » mais aussi « les discriminations » : voilà deux ambitions qu’Emmanuel Macron a portées en arrivant à Mulhouse mardi 18 février. Il doit profiter de ce déplacement pour annoncer des premières mesures sur ce dossier politiquement sensible à l’approche des élections municipales ; une conférence de presse est attendue en fin de journée. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le « séparatisme islamiste » dans le viseur d’Emmanuel Macron

« La République doit tenir ses promesses », a déclaré le président aux habitants qui l’ont accueilli à la mi-journée à Bourtzwiller, un quartier sensible de la grande ville du Haut-Rhin. « On doit lutter contre le séparatisme parce que quand la République ne tient pas ses promesses, d’autres essaient de la remplacer », a déclaré Emmanuel Macron, interpellé par de nombreux habitants lors d’un bain de foule. « On doit lutter contre les discriminations, on doit mettre la méritocratie partout », a-t-il insisté.

Macron doit détailler la stratégie du gouvernement contre la radicalisation et l’islam politique

Peuplé de plus de 15 000 habitants, Bourtzwiller a été choisi pour cette visite parce qu’il a « de vraies difficultés », a expliqué Emmanuel Macron, citant la présence d’« associations qui prônaient de sortir de la République », « la déscolarisation, des influences extérieures »… Il est l’un des 47 quartiers de reconquête républicaine (QRR) de France, un dispositif créé en 2018 pour lutter contre la délinquance et les trafics. Avec le récent renforcement du nombre de policiers, porté à 22 contre 7 auparavant, « l’atmosphère est plus apaisée » et les habitants « ont plus confiance » dans les forces de l’ordre, a de son côté estimé le brigadier-chef Bouizy Fathia.

Bourtzwiller est aussi l’un des 17 territoires de lutte contre la radicalisation, définis depuis quelques mois, où sont mises en place des cellules contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR) dont le chef de l’Etat souhaite renforcer l’action. Cette « visite de terrain » est la première étape d’une « séquence » qui s’étendra au-delà des élections municipales des 15 et 22 mars, durant laquelle Emmanuel Macron détaillera la stratégie du gouvernement contre la radicalisation et l’islam politique.

La droite taxe Macron de laxisme

De son côté, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, est arrivé avant le président pour saluer les policiers du commissariat où Emmanuel Macron allait déjeuner avec les forces de l’ordre. « Nous sommes ici pour une ambition que nous portons avec les musulmans, qui est de lutter contre le communautarisme », a souligné le locataire de la Place Beauvau.

Depuis le début du quinquennat, les oppositions de droite pressent Emmanuel Macron d’affirmer sa politique sur ce sujet, le taxant de laxisme. Le débat s’est encore durci ces derniers mois, alimenté par de vives polémiques sur la présence de listes communautaristes aux municipales ou sur le port du voile par une mère accompagnant une sortie scolaire.

Souare Mansour

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