Mobilisation en Grèce contre la réforme des retraites La Grèce tournait au ralenti, mardi, avec des milliers de personnes qui protestaient contre le projet de loi réformant les retraites, qui doit être voté au Parlement d’ici à vendredi.

Mobilisation en Grèce contre la réforme des retraites La Grèce tournait au ralenti, mardi, avec des milliers de personnes qui protestaient contre le projet de loi réformant les retraites, qui doit être voté au Parlement d’ici à vendredi.

Transports perturbés, fonctionnaires en grève, la Grèce tournait au ralenti, mardi 18 février. Dix mille personnes environ ont manifesté dans le centre d’Athènes, selon la police, et des rassemblements ont eu lieu dans d’autres villes du pays contre un projet de réforme des retraites qui prolonge, selon le syndicat des fonctionnaires, la réduction des pensions imposée au plus fort de la crise économique. « Le projet de loi (…) n’est rien d’autre que le prolongement des lois d’austérité adoptées pendant la crise (2010-2018) et ayant entraîné des réductions de pensions allant de 20 % à 60 % », a déclaré la Confédération des fonctionnaires (Adedy) dans un communiqué.

L’Adedy a appelé à une grève de vingt-quatre heures, également observée par les employés des mairies et préfectures ainsi que ceux des transports en commun (métro, bus, tramway ou trolley), perturbant fortement la circulation dans le centre d’Athènes. « Touchez pas au système de sécurité sociale », « sécurité sociale pour tout le monde », proclamaient les banderoles des manifestants du PAME, le syndicat des travailleurs proche du Parti communiste. Les liaisons maritimes étaient également affectées par la grève du syndicat des marins. Les journalistes devaient observer un arrêt de travail de trois heures en début d’après-midi. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « L’objectif de la plupart des réformes de retraite, à l’étranger, est d’unifier des systèmes disparates »

Garantir la viabilité du système de retraite d’ici à 2070

Le projet de loi réformant les retraites, qui doit être voté d’ici à vendredi au Parlement, vise à garantir la viabilité du système avant 2070, selon le gouvernement conservateur. A la différence des syndicats, le gouvernement soutient que le projet comprend des augmentations pour certaines catégories professionnelles et réduit les pénalités infligées aux retraités qui continuent à travailler.

Ces dernières décennies, la Grèce a réformé à plusieurs reprises son système de sécurité sociale, caractérisé par des dépenses excessives, l’une des raisons de la crise de la dette (2010-2018). Deux réformes principales ont raboté les pensions, supprimé les nombreuses caisses de sécurité sociale et augmenté l’âge de départ à la retraite à 67 ans en raison du vieillissement de la population.

Les syndicats réclament le « rétablissement des 13e et 14e mois », supprimés lors de la crise, ainsi que la baisse de l’âge de départ à la retraite. Il s’agit de la deuxième mobilisation contre le gouvernement élu en juillet. En octobre, une grève générale dans les secteurs public et privé avait été observée pour protester contre une réforme sur la libéralisation du marché de travail visant, selon la majorité de droite, à attirer les investissements, priorité du premier ministre, Kyriakos Mitsotakis.

Souare Mansour

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