PRÉVENTION DES ZOONOSES : L’ORDRE DES VÉTÉRINAIRES VEUT RENFORCER LA COLLABORATION AVEC LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ
La
protection de la santé humaine ne peut pas être dissociée de la
sécurité sanitaire des animaux. En réalité, plusieurs études ont mis en
évidence que certains animaux sont des hôtes de virus et d’autres germes
à l’origine des maladies chez l’homme. D’où l’approche One Health.
C’est tout le sens de la séance d’échanges entre le Ministre de la Santé
et de l’Action sociale, Dr Marie Khémess Ngom et l’Ordre des
vétérinaires du Sénégal. Aujourd’hui, la prévention des risques de
maladies requiert une approche holistique selon Dr Imam Thiam par
ailleurs président de l’Ordre des vétérinaires du Sénégal. « Cette
collaboration avec le Ministère de la Santé est un premier pas vers la
sécurisation de la santé publique », s’est exprimé Dr Imam Thiam. Avec
les menaces qui pèsent sur les habitats naturels, il y a un
rapprochement entre les hommes et les animaux et par ricochet entre les
germes pathogènes et l’être humain. La conséquence, c’est
l’augmentation des risques de mutation de ces germes pathogènes comme
les virus. « Il y a de plus en plus, un rapprochement entre l’homme et
les animaux. Et lorsque les animaux changent de milieu, il y a une
probabilité de mutation des germes avec comme conséquence l’émergence de
certaines pathologies », a signifié Dr Imam Thiam. Des spécialistes
rangent la pandémie du coronavirus sur le registre des zoonoses,
c’est-à-dire des maladies humaines qui ont pour origine des animaux.
Face
à ces risques accrus, les vétérinaires misent sur l’accentuation de la
sensibilisation auprès des éleveurs. L’objectif, c’est de les amener à
remonter les informations afin de permettre au système d’élevage de
prendre des mesures pour protéger l’homme. C’est pour toutes ces
raisons, qu’à la veille de la Tabaski, les agents des services de
l’élevage effectuent des descentes dans les zones frontalières, dans les
marchés de bétails pour procéder au contrôle.
Cette
mission de contrôle incombe au Ministère de l’Elevage. Ce département
par le biais de la Direction des services vétérinaires organise une
collecte d’informations sanitaires, veille à l’immunisation du cheptel
et apporte des soins aux animaux en cas de nécessité. Au total 140
docteurs vétérinaires sont engagés dans ces opérations.

