Voici les 10 pays disposant des plus importantes réserves de pétrole en Afrique
Les réserves de pétrole des 10 plus grands pays
pétroliers du continent africain sont estimées à 122,5 milliards de
barils, soit autour de 10% des réserves mondiales. Reste que fortes
réserves ne riment pas toujours avec importante production pétrolière.
Selon
les données du site américain spécialisé Business Insider, les réserves
de pétrole des 10 pays africains disposant des plus importantes
réserves de pétrole sont estimées à 122,5 milliards de dollars. Et deux
pays concentrent autour de 70% de ces réserves d’or noir prouvées.
Toutefois, le potentiel africain est loin d’avoir été exploré, comme en
témoigne les nombreuses découvertes de pétrole et de gaz de ces
dernières années.
Une
chose est toutefois sûre, selon diverses données concordantes, c’est la
Libye qui dispose, et de loin, des premières réserves de pétrole
prouvées d’Afrique, selon le site spécialisé américain, avec une
estimation de 48,4 milliards de barils, soit 39,60% des réserves
prouvées des 10 pays disposant des plus importantes réserves du
continent et l’équivalent de 3,3% des réserves mondiales.
En
2021, la Libye a talonné le Nigéria au titre du premier producteur de
l’or noir d’Afrique, avec une production moyenne quotidienne de 1,21
million de barils, contre 1,27 million pour le Nigéria. Et grâce à
l’ampleur de ses réserves, elle pourrait bien ravir, à la première
puissance économique du continent, sa place de premier producteur
africain de pétrole dans les années à venir.
Toutefois,
pour y arriver, la Libye doit retrouver la paix afin d’attirer les
investisseurs et d’injecter des sommes colossales dans la maintenance
des équipements du secteur pétrolier en déliquescence pour manque
d’entretien durant les 10 années de crise et d’instabilité. A ce titre,
il faut toutefois noter que la production du pays a chuté depuis le
début de l’année, à cause de travaux de maintenance de ses pipelines
pétroliers.
Loin
derrière la Libye, suit le premier producteur de pétrole africain
actuel, le Nigéria, dont les réserves sont estimées à 36,9 milliards de
barils de pétrole, soit l’équivalent de 30,12% des réserves des 10 pays
africains et 2,55% des réserves mondiales de pétrole.
Ainsi,
à eux deux, la Libye et le Nigéria concentrent autour de 70% des
réserves de pétrole des 10 pays disposant des plus importantes réserves
d’Afrique.
Suivent
bien après l’Algérie, l’Angola et le Soudan avec respectivement 12,2
milliards, 7,8 milliards et 5 milliards de barils de pétrole de réserve.
Ce
top 10 africains est complété par l’Egypte (3,3 milliards de barils),
le Congo Brazzaville (2,9 milliards de barils), l’Ouganda (2,5 milliards
de barils), le Gabon (2 milliards de barils) et le Tchad (1,5 milliard
de barils).
Reste
que disposer d’importantes réserves ne rime pas toujours avec
exploitation optimale. En effet, plusieurs facteurs peuvent rendre
difficile l’exploitation des réserves dont la nature du pétrole,
l’enclavement du pays, le coût des investissements…
Ainsi,
l’Ouganda qui dispose des 8e réserves prouvées du continent ne figure
pas parmi les 10 premiers producteurs de pétrole d’Afrique en 2021. Une
situation qui s’explique par l’absence d’infrastructures d’évacuation du
pétrole de ce pays enclavé, limitant ainsi sa production. Et la
réalisation d’un pipeline de1.445 kilomètres, traversant toute la
Tanzanie voisine, soulève des critiques des ONG de défenses de
l’environnement et des droits humains qui jugent que le projet a des
conséquences néfastes pour l’environnement et les populations locales.
En effet, pour exploiter ce pétrole, plus de 400 puits doivent être
forés dont 140 au cœur du parc national des Murchison Falls, une aire
naturelle protégée en bordure du lac Albert, une des sources du Nil. De
plus, l’oléoduc va traverser un certain nombre d’écosystème fragiles
dont le bassin du lac Victoria, des zones humides et des écosystèmes
protégés.
Le
Niger subit également les contraintes d’un pays enclavé. Sa production a
été limitée au cours de ces dernières années à 20.000 barils/jour par
l’absence d’un oléoduc d’évacuation. Sa mise en œuvre devrait porter la
production entre 100.000 et 110.000 barils/jour.
Par
ailleurs, selon les données de 2019 du journal saoudien L’Economique,
les pays qui disposent des plus importantes réserves mondiales sont le
Venezuela avec des réserves estimées à 302,8 milliards de barils de
pétrole, soit 24,4% des réserves mondiales, devant l’Arabie saoudite
(268,5 milliards de barils, soit 18,5% des réserves mondiales) et l’Iran
(155,6 milliards de barils, soit 10,5% des réserves mondiales).
A
noter qu’il existe de nombreux types de pétrole dont le coût
d’extraction varie fortement. Ce qui fait qu’il n’y a pas de relation
directe entre le volume des réserves et le niveau de la production. Une
situation qui explique que si le Venezuela dispose, de loin, des
premières réserves de pétrole du monde, le pays n’est que le 10e
producteur mondial à cause de son pétrole non conventionnel (huiles
extra-lourdes) dont le coût d’extraction est élevé, contrairement au
pétrole brut conventionnel extrait en Arabie saoudite et au niveau des
pays africains.