Quatre soldats français blessés lors d’une explosion au Burkina Faso
Quatre soldats français blessés lors d’une explosion au Burkina Faso
L’explosion d’un engin explosif
improvisé dans le nord du Burkina Faso a fait quatre blessés, dont un
grièvement, parmi une « unité de Barkhane en mission de reconnaissance », a
annoncé l’état-major français mardi soir.
L’armée
française a été une nouvelle fois endeuillée, cette fois au Burkina
Faso. Quatre soldats français ont été blessés, dont un grièvement, lors
de l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur
véhicule, dans le nord du pays, a annoncé à l’AFP mardi 18 janvier au
soir l’état-major français.
Les soldats blessés
« ont été immédiatement évacués vers Gao », au Mali. « Ceux qui le
mériteront seront évacués vers la France », a rapporté une source à
l’état-major, sans apporter de précision sur leur état de santé.
« Le
véhicule tout-terrain a explosé sur un IED à la sortie de l’aéroport de
Ouahigouya », indique la même source, précisant qu’il s’agissait d’une
« unité de Barkhane en mission de reconnaissance ».
La
force antijihadiste Barkhane, présente depuis 2014 au Mali et dont la
mission est étendue au Sahel, est au coeur d’enjeux politiques
bilatéraux majeurs, avec en toile de fond les accusations de recours par
le Mali aux services du groupe de mercenaires russe Wagner, ainsi que
la réorganisation de la présence militaire française dans le pays. Une zone occupée par plusieurs groupes jihadistes
La
zone où l’engin a explosé est plutôt fréquentée par les jihadistes du
Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
Mais « c’est une zone de transit, nous n’avons pas de certitudes » sur
l’origine de l’engin, a précisé la même source. Le Sahel est aussi la
proie des jihadistes du groupe État islamique au Sahel (EIGS).
Comme
ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est pris depuis 2015
dans une spirale de violences attribuées aux groupes armés jihadistes,
affiliés à Al-Qaïda et à l’EI. L’armée a du mal à contenir les violences
qui ont fait plus de 2 000 morts en six ans, et contraint plus de 1,5
million de personnes à fuir leurs foyers.
Dernière
attaque en date : au moins une dizaine de civils ont été tués, samedi,
lors d’une attaque dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué dimanche à
l’AFP des sources sécuritaire et locale.