Le marabout menace avec un couteau son colocataire qui faisait la cour à…
Mouhamed Touré et Ahmet Lamine Gassama vivent dans le même appartement depuis 4 ans. À chaque fois que le premier nommé repérait de belles dames parmi les clientes de son colocataire, il leur faisait la cour.
Une attitude qui avait fini par exaspérer Ahmet Lamine Gassama. Depuis, rapporte Rewmi Quotidien dans sa parution de mardi, les deux pères de famille se regardent en chiens de faïence.
La nuit de leur dernière altercation, Ahmet Lamine Gassama avait pris la serpillière de la femme de son antagoniste pour nettoyer les carreaux. Ce que ce dernier n’a pas pu supporter.
Après un échange houleux, Ahmet Lamine Gassama se saisit d’un couteau et d’un marteau, débarque dans la chambre de son protagoniste, puis profère des menaces de mort.
Alerté par les hurlements de la victime, le voisinage vient à sa rescousse. Intervenus quelques minutes plus tard, les gendarmes interpellent le marabout indélicat qui termine sa nuit en cellule de garde à vue.
Traduit hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, le prévenu réfute les faits. « Il a l’habitude de mettre la musique à fond mais je ne me suis jamais plaint. La nuit des faits, j’ai juste pris la serpillière de son épouse », a-t-il lancé.
À l’enquête préliminaire, le quadragénaire a reconnu constamment avoir menacé de mort sa victime même s’il a nié avoir détenu une arme.
Interrogé, le plaignant déclare que le prévenu l’a injurié lorsqu’il lui a intimé l’ordre de ne plus toucher aux biens de sa conjointe.
« Il a également détruit la porte de ma chambre. Le bailleur a fait le constat, avant l’arrivée des pandores et du chef de quartier. Mais, les membres de sa famille l’ont réparée avant-hier », fait-il savoir.
Pour asseoir la culpabilité du prévenu, le coureur de jupons a montré au juge et à la représentante du Ministère public la vidéo de l’agression. « Il faisait 22h30mn. Ma vie est en danger et celle de mes filles », regrette-t-il.
L’avocate de la société a requis l’application de la loi. « Il n’y a aucune preuve à part les déclarations de la partie civile », a martelé le conseil de la défense qui a plaidé la relaxe au bénéfice du doute.
À sa suite, le juge a condamné le prévenu à six mois de prison avec sursis pour menace de mort, injures non publiques et dommage à la propriété mobilière d’autrui. Il a, par ailleurs, réservé les intérêts civils du plaignant.