Un chauffeur tente de tuer son ex-patronne
Domicilié à Rufisque, Moussa Fall a posé un acte cruel. Pour se venger de sa voisine Mariama Diop, qui l’avait recruté comme chauffeur au mois de mai 2021, le mécanicien a poussé le bouchon trop loin.
Selon Rewmi Quotidien qui donne la nouvelle, il a profité d’une opération de nettoyage, organisée le dimanche 28 novembre 2021 dans son quartier, pour couper les freins et crever les roues de la voiture de sa victime.
Le lendemain, Mariama Diop décide de se rendre au boulot au volant de son véhicule. Arrivée à hauteur de la garderie de son enfant, elle souhaite freiner, mais rien ne répond.
Pour éviter le pire, la jeune dame appuie dans l’urgence sur le frein à main. Paniquée, elle contacte immédiatement son concessionnaire.
Contre toute attente, ce dernier lui révèle le sabotage. Sans désemparer, elle dépose une plainte contre X à la police.
Mais, les témoignages, recueillis auprès du voisinage, avaient permis aux enquêteurs d’interpeller le mis en cause.
Placé sous mandat de dépôt le 11 janvier dernier, Moussa Fall a fait face, hier, au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Poursuivi pour mise en danger et dommage à la propriété mobilière d’autrui, il passe aux aveux après avoir tenté de nier son acte criminel.
« Le jour du « Set Setal », la partie civile est sortie de son domicile à 11h. Après les salutations d’usage, elle a déplacé la voiture. C’est à ce moment que j’ai coupé les freins avec une pince. Je l’ai contactée par la suite pour lui demander de remettre le véhicule là où elle l’avait garé », a-t-il confié.
La partie civile, qui s’est désistée de sa plainte, a expliqué qu’elle était enceinte au moment où elle recrutait le prévenu comme chauffeur.
Mais, son entreprise avait fait recours au télétravail 24h après sa « prise de fonction ». Raison pour laquelle elle n’avait plus besoin de ses services.
« On avait gardé de très bons rapports. C’est après ma plainte qu’il a avoué les faits devant sa mère, sa tante et trois notables du quartier », informe la victime.
Estimant que les faits sont très graves, la représentante du Ministère public a requis un an d’emprisonnement, dont six mois ferme.
Le conseil du prévenu a sollicité une application bienveillante de la loi. « Le pardon doit être pris en compte par le tribunal. La partie civile est soucieuse de la bonne entente dans le quartier où elle vit », a relevé Me Mor Samb.
Le président de la séance a finalement condamné le prévenu à six mois d’emprisonnement, dont, trois mois ferme, et à payer une amende de 250 000 francs.