L’Anacim pessimistes quant à l’intensité du froid pour les prochains mois
Le constat est général. Cette année, le mois de décembre a été bien moins froid que d’habitude. Et même en ce début janvier, la chaleur semble tarder à mettre les voiles. Abdoulaye Diouf, prévisionniste à l’Anacim, donne quelques explications et révèle les prévisions pour les prochains mois.
«Le
retard de l’installation de la fraîcheur peut être en partie expliqué
par les effets du changement climatique qui ont comme conséquence une
diminution de la durée des saisons, notamment la saison de fraicheur et
celle de l’hivernage. Par ailleurs, nous avons constaté une réduction
du nombre de passage des systèmes dynamiques, appelés thalwegs
extratropicaux, dans la zone du Sahel.
Un thalweg extratropical
ou goutte froide a pour rôle, en hiver, de transporter l’air froid des
régions tempérées vers les régions tropicales causant même, dans
certaines circonstances, des pluies hors-saisons appelées hugg ». Ce qui a
pour effet d’adoucir les températures.
« La majorité de ces modèles
révèlent une situation moins favorable
à une forte fraicheur… »
À
court terme déjà, les modèles de prévisions numériques du temps
prévoient une baisse progressive des températures jusqu’au 11 janvier
2022, avant l’amorçage d’une légère remontée de celles-ci. D’ailleurs,
cette fraicheur pourrait occasionner des pluies fines dans certaines
localités de la moitié nord du pays.
Sur l’échéance mensuelle à
trimestrielle, les modèles de prévisions restent pessimistes quant à
l’intensité de la fraicheur. La majorité de ces modèles révèlent une
situation moins favorable à une forte fraicheur par rapport à la normale
climatologique. Toutefois, des fluctuations dynamiques feront de sorte
qu’on aura une alternance de périodes relativement fraiches et
relativement chaudes durant cette saison d’hiver.»