France : l’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant incarcéré
Claude Guéant a été incarcéré, lundi matin, en application de sa condamnation en 2017 dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur, a indiqué à l’AFP son avocat, Philippe Bouchez El Ghozi.
Un
ancien grand commis de l’État derrière les barreaux : l’ex-ministre de
l’Intérieur Claude Guéant a été incarcéré, lundi 13 décembre, dans la
matinée, à la prison de la Santé. Cette incarcération fait suite à sa
condamnation en 2017 dans l’affaire des primes en liquide du ministère
de l’Intérieur, a indiqué son avocat Philippe Bouchez El Ghozi à l’AFP.
Cette information confirme celle donnée plus tôt par la chaîne
d’information LCI.
L’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, 76 ans,
avait été condamné à deux ans d’emprisonnement, dont un an ferme et 75
000 euros d’amende en appel en janvier 2017. Depuis, il purgeait cette
peine sous le régime de la liberté conditionnelle. Mais la cour d’appel
de Paris a choisi de révoquer une partie de son sursis et de sa liberté
conditionnelle, estimant que l’ancien secrétaire général de l’Élysée ne
réalisait pas les versements nécessaires pour payer l’amende et les
dommages et intérêts qu’il s’était vu infliger.
« En exécution de deux
arrêts rendus le 9 novembre dernier, l’intéressé s’est présenté ce jour
au service de l’exécution des peines du parquet de Paris et a été
incarcéré au centre pénitentiaire de Paris-La-Santé », écrit lundi le
parquet général dans un communiqué.
L’ex-bras droit de Nicolas
Sarkozy a été placé sous écrou pour neuf mois, a indiqué à l’AFP Me
Philippe Bouchez El-Ghozi, qui a annoncé son intention de saisir le juge
d’application des peines pour obtenir un aménagement, soulignant l’état
de santé « préoccupant » de son client.
« Il paye ce qu’il peut payer,
c’est-à-dire 3 000 euros par mois, il n’a pas d’argent caché donc il ne
peut pas payer plus, et malgré ça, on a décidé qu’on l’enverrait en
prison », a-t-il déploré.
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Des décisions de justice non respectées
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Ces décisions de la Cour d’appel avaient entraîné une réouverture,
rarissime, des débats dans l’affaire des sondages de l’Élysée, pour
laquelle l’ex-secrétaire général de l’Élysée a comparu en octobre et
novembre au tribunal de Paris aux côtés de quatre anciens proches de
Nicolas Sarkozy.
Lors d’une audience le 3 décembre, Claude Guéant a
répété : « J’ai fait tout ce que je pouvais et je fais tout ce que je
peux pour m’acquitter de ma dette ».
Le représentant du parquet
national financier (PNF) a, au contraire, estimé que l’ancien ministre
ne « respectait pas les décisions de justice », alourdissant ses
réquisitions contre lui, de un an d’emprisonnement dont six mois ferme, à
un an d’emprisonnement ferme.
Le procureur financier avait fait
valoir que « seulement 36 % » de sa dette d’environ 190 000 euros au
Trésor public a été acquittée et ce, pour « une grande partie, de façon
contrainte par le biais de saisies ».
La décision dans l’affaire des sondages est attendue le 21 janvier.