Attaques et massacres ethniques quittent les villages fantômes du centre du Mali
Les gens fuient la spirale de la violence et les insurrections des groupes terroristes qui ont tué des milliers de personnes
En réponse à l’extrémisme, les chasseurs dogons traditionnels ont formé des groupes dits d’autodéfense, ajoutant à la tension.
« Chaque jour, nous apprenons un incident extrêmement grave », a déclaré M. Diop, expliquant que des personnes sont déplacées après chacune.
De nombreux villages peuls sont désormais vides.
« Ce sont des villages fantômes. Il ne reste que des huttes; rien d’autre. Tout le monde est parti », a expliqué un travailleur humanitaire qui a demandé l’anonymat.
Les déplacés se rassemblent dans les grandes villes du centre du Mali, comme Mopti et Sevare. Sur 200 000 personnes déplacées par le conflit malien, la moitié sont situées dans le centre du pays.
Boureima Barry, 56 ans, fait partie de ces personnes déplacées. Il a fui son village, à plusieurs kilomètres de la ville de Bandiagara.
Il a déclaré à l’AFP qu’il avait été parmi les premiers à partir en avril de l’année dernière. Maintenant, tout le monde est parti.
« Cela fait un an et la situation ne s’est pas améliorée », a-t-il déclaré depuis une tente dans un camp de fortune pour personnes déplacées dans un stade de football à Sevare.
Alioune Tine, un expert indépendant envoyé au centre du Mali par les Nations Unies fin février, a déclaré que ni les troupes maliennes ni les soldats de la paix des Nations Unies n’étaient en mesure de protéger les civils.
L’ONU compte quelque 13 000 personnes stationnées au Mali dans le cadre de sa mission de maintien de la paix de la MINUSMA dans le pays.