1.500 touristes en croisière ont été interdits d’accès au Sénégal. La Fédération des organisations patronales de l’industrie touristique (Fopits) qui donne l’information en explique la raison : « c’est tout simplement parce que les autorités portuaires n’étaient pas informées de la réouverture des frontières maritimes ».

« Une croisière, c’est un chiffre d’affaires minimum de 100 millions de FCfa en une journée sans compter les retombées financières sur l’artisanat, la restauration, le transport et les secteurs annexes. Quelque part, quelqu’un n’a pas son travail. Quel gâchis! « , s’est lamenté la Fopits.
En effet, selon la Fédération, « la dernière circulaire d’ouverture des frontières faisait suite à l’énorme pression exercée par les acteurs du secteur sur le ministère de tutelle ». 
Après l’ouverture des frontières et le lancement de la saison touristique au Sénégal, « le navire nommé Viking Jupiter qui transporte 1200 passagers dont 950 touristes, devait faire une escale d’une journée à Dakar le 23 novembre prochain de 08h00 à 17h00. Des visites étaient programmées dans tous les grands sites touristiques du pays, tous les moyens de transport terrestre et maritime étaient mobilisés, les guides accompagnateurs en congé forcé depuis mars 2020 s’apprêtaient à reprendre joyeusement le micro, les marchands d’artisans avaient fini de polir leur œuvre d’art et réserver leur place dans le terminal croisière du Port. Cette escale a été annulée simplement parce que les autorités du Port n’ont pas reçu une note qui informe de l’ouverture des frontières en escale d’une journée à Dakar le 23 novembre prochain de 08h00 à 17h00 ».
En ce sens, la Fopits dénonce une « négligence », car ne pouvant comprendre qu’au moment où la relance de l’activité touristique se fait, le pays crache sur 1500 touristes. Elle explique d’ailleurs que les touristes peuvent aussi arriver par voie maritime.

« Les ministres de tutelle devraient apprendre à communiquer entre eux. Un pays pauvre et endetté ne peut cracher sur 1500 touristes en visite au Sénégal qui en rêvait depuis mars 2020. Encore un coup mortel apporté à ce secteur à cause d’une négligence inacceptable. Malheureusement les ministres de tutelle n’ont pas synchronisé leurs compétences au grand dam de l’économie sénégalaise », martèle la Fédération.