Hopital Albert Royer : Ce qu’il faut comprendre sur l’accueil des urgences
On note souvent des
difficultés entre les accompagnants de malades et les agents au niveau
des services d’urgences des hôpitaux. A l’origine, une incompréhension
notoire du schéma d’urgence avec lequel les structures de santé
fonctionnent. En effet, selon le docteur Aliou Thiongane, Chef du
service d’accueil d’urgence (SAU) de l’hôpital Albert Royer, il y a
trois catégories de malades qui viennent dans la structure.
D’abord
les malades urgents qui ne doivent pas attendre plus de 30 minutes à
une heure au maximum. L’organisation du service est telle que ces
malades sont identifiés rapidement quand ils arrivent au niveau de la
structure. Ils sont pris en charge rapidement par l’unité de déstockage.
Il y a aussi les malades non urgents qui représentent au moins 80% de
la consultation au niveau de la SAU. Le délai d’attente est indéterminé.
Ils sont pris en charge lorsqu’il n y a pas de cas urgent et que le
médecin de garde a du temps pour le faire. Entre les cas urgents et non
urgents, il y a les cas prioritaires. Il s’agit des patients qui
viennent pour une fièvre, une douleur abdominale ou des maux de tête.
Ils ne sont pas urgents mais ont la priorité dans la file d’attente. «
Beaucoup de parents ne comprennent pas cela. Ce qui nous pose souvent
problème. Les parents doivent comprendre que nous travaillons suivant un
schéma défini par les critères. Ils doivent donc être informés sur le
délai d’attente et le respecter. Quand un patient arrive dans la
structure, il est accueilli et en fonction de ses besoins il est orienté
dans les autres services » explique-t-il, face à la presse.
Revenant
sur la prise en charge, le docteur Thiongane note qu’il y a entre 200
et 300 malades par jour, trois ou quatre fois dans les autres
structures; c’est non stop de 8H du matin à 8h le lendemain, les gens
sont debout médecins comme infirmiers. « Par exemple, nous avons une
capacité litière de 12 lits, le week-end passé on avait au moins 19 cas
urgents, on se demande dans ces cas comment faire avec le surplus. Il
nous arrive de mettre 2 malades sur un lit ce qui n’est pas recommandé
», renseigne-t-il. Il ajoute qu’un important effort est fourni. L’année
on est à presque 100 000 consultations le même nombre de cas ou même
plus que le plus grand centre hospitalier pédiatre de la France de Paris
5000 hospitalisations par année. Conformément aux instructions de
l’autorité, l’hôpital ne renvoie personne mais, a une capacité , notifie
le chef des services d’accueil des urgences.
Albert
Royer abrite le premier SAU du Sénégal voire de l’Afrique de l’ouest.
Il est par ailleurs, le plus grand hôpital de pédiatrie du pays. Le
service d’accueil des urgences constitue un peu la vitrine de l’Hôpital.