Le Brésilien Pelé quitte l’hôpital, mais devra suivre une chimiothérapie
Opéré début septembre pour une tumeur « suspecte » au côlon, le
Brésilien Pelé a été autorisé à sortir de l’hôpital, jeudi matin. Le
monstre sacré du football devra suivre une chimiothérapie.
Les
fans de l’ancien footballeur de légende Pelé vont être soulagés. Le
Brésilien de 80 ans est sorti, jeudi 30 septembre, de l’hôpital où il
avait été admis il y a un mois pour subir l’ablation d’une tumeur
« suspecte ».
« Edson Arantes do Nascimento a été
autorisé à sortir de l’hôpital ce jeudi matin. Son état de santé est
stable et il suivra une chimiothérapie, après son opération pour retirer
une tumeur au côlon, le 4 septembre », a expliqué dans un communiqué
l’hôpital Albert Einstein de Sao Paulo.
Même si
ce bulletin médical ne cite pas le mot « cancer », la chimiothérapie est
habituellement utilisée pour traiter cette maladie.
« Quand
le chemin est difficile, célébrez chaque étape du périple.
Concentrez-vous sur votre bonheur. C’est vrai que je ne peux plus
sauter, mais ces derniers temps j’ai levé plus souvent le poing en l’air
qu’à l’habitude. Je suis très heureux de rentrer à la maison », a écrit
le « Roi » sur ses comptes Facebook et Instagram après être sorti de
l’hôpital.
« Il est de plus en plus fort et va poursuivre sa convalescence chez lui », a indiqué sa fille.
Des rumeurs sur son état de santé
Le
triple champion du monde brésilien avait été admis à l’hôpital le 31
août pour des examens de routine où une tumeur « suspecte » au côlon a été
détectée. Il a été opéré quatre jours plus tard. Le résultat de la
biopsie de la tumeur n’a toujours pas été rendu public.
Le
« Roi » du football a ensuite passé une dizaine de jours dans une unité
de soins intensifs, où il est retourné brièvement quelques jours plus
tard en raison de difficultés respiratoires.
L’hôpital
n’a publié que très peu de bulletins officiels et de nombreuses rumeurs
ont circulé sur l’état de santé de celui que beaucoup considèrent comme
le plus grand footballeur de tous les temps.
Une
de ses filles, Kely Nascimento, a alors décidé de rassurer les fans
avec des photos et vidéos montrant son père, toujours souriant et plein
d’humour malgré une fatigue apparente.
On l’a
vu notamment faire du vélo d’appartement, jouer aux cartes, ou chanter
l’hymne de Santos, le club où il a brillé de 1956 à 1974, avant de
rejoindre le New York Cosmos en fin de carrière.
Pelé
a lui-même publié quelques informations sur son compte Instagram, qui
compte plus de 7 millions d’abonnés. Dans une de ces publications, il a
tenu à féliciter l’Argentin Lionel Messi, qui a battu le 9 septembre son
record du nombre buts marqués en sélection par un joueur sud-américain,
avec 79 buts marqués, contre 77 pour le Brésilien.
Une santé fragile
Seul
footballeur de l’histoire à avoir remporté trois fois la Coupe du Monde
(1958, 1962, 1970), Pelé a fait très peu d’apparitions publiques ces
dernières années.
Depuis le début de la
pandémie de Covid-19, qui a fait près de 600 000 morts au Brésil, il est
resté confiné dans sa résidence à Guaruja, cité balnéaire près de Sao
Paulo. Dans un documentaire sur sa vie lancé en février par Netflix, on le voit se déplacer difficilement à l’aide d’un déambulateur.
L’ancien
numéro 10 de la Seleçao, qui aura 81 ans le 23 octobre, a inquiété ses
fans à plusieurs reprises en raison de sa santé fragile. En avril 2019,
il avait été hospitalisé à Paris en raison d’une infection urinaire
sévère. De retour au Brésil, il s’était vu retirer un calcul rénal.
Fin
2014, Pelé avait déjà été victime d’une grave infection urinaire et
placé en soins intensifs et sous dialyse. Il n’a qu’un rein depuis
l’époque où il était encore joueur. Une côte cassée pendant un match
avait endommagé son rein droit qui avait fini par être retiré.
Le
Brésilien est un des derniers monstres sacrés du football, après les
décès de Johan Cruyff, en 2016, et surtout de Diego Maradona, en
novembre 2020. Pelé avait rendu un vibrant hommage au génie argentin :
« Un jour, au ciel, nous jouerons ensemble dans la même équipe. Et ce
sera la première fois que je lèverai le poing vers le ciel non pas pour
célébrer un but, mais parce que je pourrai te donner l’accolade. »