LAB PHARMA : le ministre du PSE lance les bases de l’industrie pharmaceutique
Le Ministre chargé
du Suivi du Plan Sénégal Emergent, Abdou Karim Fofana, et le ministre de
l’Economie, du Plan et de la coopération, Amadou Hott, ont ouvert, ce
lundi 20 septembre, l’atelier intensif de structuration du projet « Plan
de relance du secteur pharmaceutique – Le LAB ».
Durant
cinq semaines, le Bureau opérationnel de Suivi (BOS) du PSE réunira
l’ensemble des parties prenantes du secteur à savoir les ministères en
charge de l’Economie, de la Santé, de l’Industrie, les partenaires
techniques et financiers et le secteur privé pour plancher sur les
aspects techniques et financiers du projet et, au sortir des travaux,
disposer d’un plan de relance efficace du secteur pharmaceutique.
Cette
initiative part d’un constat : en 2019, le marché du médicament au
Sénégal a représenté une valeur de plus de 150 milliards de francs CFA
avec 80% captés par le secteur privé et 20% par le secteur public. Le
Sénégal importe environ 90% de ses médicaments.
Après
avoir dressé cet état des lieux, le ministre Abdou Karim Fofana s’est
interrogé, lors de son allocution dans les termes suivants :
« Devons-nous laisser cette tendance se pérenniser alors que la
possibilité de l’inverser est à notre portée ?
Devons-nous
continuer dans cette voie de l’importation alors qu’on a le
savoir-faire avec des ressources humaines qualifiées dont les
compétences sont utilisées partout dans le monde ? ».
Et
de donner la réponse à ce questionnement rhétorique : « C’est à cette
réflexion et à cette ambition que nous invite le Président de la
République dans ce contexte de relance économique liée aux effets de la
pandémie. Ce contexte où nos pays ont dû attendre que d’autres les
dotent en vaccins. Demain, face à une autre crise, le scénario risque
d’être le même. Nous devons nous préparer à produire nos médicaments
nous-mêmes notamment les vaccins, à faire face à ces défis du monde de
demain. Certains géostratèges disent que désormais pour se protéger de
nouvelles menaces, les dépenses pour se protéger des menaces d’ordre
sanitaire sont aussi importantes que les dépenses militaires. (…) En
quelques mots le Président de la République nous invite à prendre en
main notre destin sur les questions médicale et pharmaceutique. »
Le
projet phare » Dakar Medical City » ambitionne ainsi de faire du
Sénégal le centre de soins de référence et un hub pharmaceutique au
niveau régional.
Il
s’agira, pour les autorités, de promouvoir une offre médicale intégrée
et compétitive : services de pointe, recherche médicale et formation,
offre de soins secondaires et primaires – notamment via des cliniques
privées – services annexes.
Ceci
devrait permettre de capter à la fois une demande nationale et
régionale dans une orientation confortée par le contexte de la pandémie
du Covid-19.
Le
ministre de l’Economie Amadou Hott, son homologue en charge du Suivi du
PSE, Abdou Karim Fofana et l’ensemble des parties prenantes se sont
félicités du choix de L’Etat du Sénégal de mettre en œuvre le projet de
relance du secteur de l’industrie pharmaceutique qui a pour objectif de
garantir la souveraineté en réduisant la dépendance aux importations de
produits pharmaceutiques à travers l’accélération de la production et de
la distribution locale de médicaments et de consommables.
Concrètement,
la stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique du Sénégal
vise à relever le défi d’une production locale de médicaments de 30% de
notre consommation d’ici 2030 et 50% d’ici 2035.