Lutte contre l’émigration clandestine : Aly Ngouille Ndiaye dévoile les performances de la DNLT
«Même si les moyens matériels de la
DNLT (Division nationale de lutte contre le trafic de migrants de la
direction de la police de l’air et des frontières : Ndlr) sont encore
très limités, les résultats sont déjà au rendez-vous puisqu’en 2019,
cette unité a diligenté 64 enquêtes, 23 pour usage de faux documents sur
les documents de voyage et 23 filières de trafiquants de migrants ont
été démantelées. Ces enquêtes se sont traduites par l’interpellation de
220 personnes dont 71 ont été déférées devant la Justice». C’est ce qu’a
fait savoir le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.
Il
co-présidait avec l’ambassadrice, chef de la délégation de l’Union
européenne au Sénégal, Mme Irène Mingasson, ce mercredi 11 mars, à
Dakar, la cérémonie d’ouverture des travaux du premier comité de
pilotage du Partenariat opérationnel conjoint (Poc). Lequel porte sur la
lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes au
Sénégal.
«Une division déjà intense et va s’amplifier lorsque…»
A
l’en croire, l’activité de «cette jeune division est déjà intense et va
s’amplifier lorsque les antennes régionales seront créées».
Le
ministre signale que, «si initialement», ce programme de Partenariat
opérationnel conjoint a été demandé spécifiquement par la Direction de
la police de l’air et des frontières pour ses services propres», c’est
parce qu’il a «totalement validé le principe selon lequel la lutte
contre le trafic de migrants devait être abordée de façon globale et
transversale».
Par
rapport à la problématique de l’émigration clandestine et à celle du
trafic de migrants, Aly Ngouille Ndiaye a rappelé que le Sénégal a déjà
enregistré des «résultats probants» dans ce domaine. Car, ajoute-t-il,
«depuis quelques années, aucun départ d’embarcation n’a été noté à
partir de nos côtes».
En
plus, entre autres efforts notables, il a souligné la création au sein
de la Direction de la police de l’air et des frontières (Dpaf), un
service (la DNLT) dédié à la lutte contre le trafic de migrants ainsi
que les infractions connexes comme la fraude documentaire.
Poc, «un apport venu à son heure»
De
l’avis du ministre, le «satisfecit» enregistré sur la route maritime de
l’émigration irrégulière montre «la nécessité de renforcer la vigilance
sur les vecteurs aérien et terrestre» qui, pour lui, sont «les plus
difficiles à maitriser». A ce titre, il note que ce Partenariat
opérationnel conjoint peut être considéré comme «un apport qui vient à
son heure». Parce que, soutient-il, «il vient capaciter et renforcer le
dispositif déjà existant».
En
outre, Aly Ngouille Ndiaye a souhaité que le ministère de la Justice
puisse bénéficier du Partenariat opérationnel conjoint compte tenu de sa
mission dans le cadre du «renforcement de la chaîne pénale dont il est
un maillon essentiel».
Il
a également exprimé la nécessité pour que la DNLT et les autres
structures bénéficiaires de ce partenariat puissent en être équipées en
radios, informatiques de haute technologie et moyens de surveillance au
«plus tôt et les formations dispensées en même temps». Ce, afin
qu’«elles soient encore plus efficaces» dans la lutte quotidienne contre
ces trafiquants qui n’hésitent pas à mettre en danger la vie de
centaines de jeunes sans scrupule, avec la seule motivation du gain
facile».
Enfin,
le ministre de l’Intérieur a souhaité que le plan d’action dudit
partenariat puisse aboutir «rapidement» pour que le drame que le Sénégal
a connu en décembre dernier ne se reproduise plus, à savoir : les 13
Sénégalais qui ont péri en mer après que leur embarcation a chaviré au
large des côtes mauritaniennes».