Daouda Ndiaye, parasitologue : « Le variant correspond à un processus normal dans la vie du virus »
Le problème des
mutants, à l’origine des variants, s’inscrit dans un processus normal de
la vie des virus qui essaient de résister pour contrecarrer toute
stratégie préventive, a expliqué mercredi le parasitologue sénégalais
Daouda Ndiaye.
Les
variants ne doivent pas faire peur plus que cela, « en cela que le
virus, pour résister, est obligé de faire des mutations, à l’origine de
ces variants (Alpha, Delta) », a dit l’universitaire sénégalais, chef du
service de parasitologie et mycologie de la Faculté de médecine, de
pharmacie et d’odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
(UCAD).
« Donc,
le variant s’inscrit dans un processus normal de la vie des virus ou
bactéries », a ajouté Daouda Ndiaye, qui prenait part au point de presse
quotidien du ministère de la Santé consacré à l’évolution de la maladie à
coronavirus au Sénégal.
Il
intervenait en qualité de directeur du Centre africain d’excellence sur
la génomique des maladies infectieuses, qui sera installé à
l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar dont le démarrage des activités
est prévu en septembre prochain.
Les
recherches prévues dans ce cadre devraient permettre « d’anticiper sur
les mutants, à l’origine des variants », a indiqué l’universitaire
sénégalais, à l’origine, en 2016, de la découverte d’une nouvelle
méthode de diagnostic du paludisme dénommée « Illumigène Malaria ».
Pour
que les mutations du coronavirus puissent s’arrêter, l’universitaire
sénégalais, également expert de l’Organisation mondiale de la Santé
(OMS), a insisté sur le respect des mesures barrières (lavage des mains,
port correct de masque), ainsi que la vaccination pour éradiquer la
maladie.