Son fils accusé de viol : Pourquoi Cheikh Yérim Seck a reporté sa conférence de presse
Le rendez-vous était tant attendu. Mais ce n’est qu’à la dernière minute que le journaliste Cheikh Yérim Seck a décidé de reporter sa rencontre avec la presse dont l’objet était de s’exprimer pour la première fois sur l’affaire de viol dans laquelle est cité son fils de 19 ans, Souleymane Seck.
Ce dernier, élève en classe de terminale, est accusé d’avoir abusé d’une fille de 15 ans et diffusé la vidéo des ébats sexuels.
En effet, selon une source, l’annulation de la conférence du chroniqueur dans l’émission «Diakarlo» sur la Tfm, n’est pas fortuite. Informées, des femmes activistes s’identifiant comme des féministes, ont mûri un plan de sabotage. Ces dernières avaient confectionné des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Silence, on viole».
«Elles voulaient l’humilier à la Maison de la presse Babacar Touré. Elles avaient prévu de se fondre dans la masse et attendre que Cheikh Yérim Seck commence sa déclaration pour se manifester», indique toujours la source.
Jointe par téléphone, une de ces femmes n’a pas voulu assumer totalement qu’elles sont à l’origine de ce report. Toutefois, elle souligne : «Je ne peux pas confirmer à 100 % que nous sommes le motif du report. Ce qui est clair est qu’il (Cheikh Yérim Seck) a été mis au courant de notre présence sur les lieux. On voulait être là et on a été là. Et on s’était même préparé en conséquence.»
Avant de reconnaître : «Quoi qu’on puisse dire, il peut avoir pas mal d’informations, mais qu’il sache que nous sommes déterminées à aller jusqu’au bout de notre combat. Nous allons continuer la mobilisation, parce que nous n’allons pas reculer.»
Notre interlocutrice d’avancer, cependant, que ce dossier n’est pas dirigé contre la personne de Yérim Seck. «Ce qui est important pour nous, est que justice soit faite. Ce qui nous a mobilisées, ce n’est pas parce que c’est son fils, mais c’est parce qu’ils ont voulu étouffer l’affaire».
Par ailleurs, juste après l’annulation de cette rencontre avec la presse, une de leurs membres, Aminata Libain Mbengue, a écrit sur Facebook : «Il a annulé sa conférence de presse, parce qu’il savait qu’on allait lui foutre une honte nationale et internationale. Il faut assumer. On n’acceptera pas qu’on piétine notre dignité. Ce sont les violeurs qui doivent se terrer, pas nous.»