Mamadou Sylla, chef de l’opposition à Alpha Condé: « Déby est parti bêtement… ça doit lui servir de leçon »
Au lendemain de la mort
d’Idriss Déby, tué au front par des rebelles, Elhadj Mamadou Sylla a
donné un conseil au président Alpha Condé.Le
chef de file de l’opposition guinéenne dans un direct sur le réseau
social Facebook, vendredi, a rappelé au président Alpha Condé en
déplacement au Tchad pour les obsèques de son ami, qu’il n’est pas
éternel et que la mort de celui-ci devrait lui servir de leçon.
«
Au Tchad, on vient de voir les funérailles du président Idriss Déby
auxquelles lui-même (Alpha Condé, ndlr) a pris part. Puisque l’Etat
tchadien est organisé, le défunt a été enterré sans problème, et tout de
suite le relai est là. Mais si le président ne s’ouvre pas aux autres :
que tu sois de l’opposition radicale ou modérée, la vérité, le
président ne veut pas s’ouvrir. Il veut gérer seul sans prendre en
compte ce qu’on lui fait comme proposition. Quand c’est comme ça, c’est
très grave parce qu’il y a la vie et la mort qui arrive.
Il
faut que la mort de Déby soit une grande leçon pour le Président, qu’il
puisse s’ouvrir, qu’il tende la main aux Guinéens, qu’il leur fasse
confiance. Parce que lui seul ne peut pas travailler et il ne pourra pas
faire venir un blanc ici pour travailler à la place des Guinéens. Donc,
pourquoi ne pas avoir confiance aux guinéens de tout bord ? Après 10
ans au pouvoir, il devrait être vacciné pour savoir tous les problèmes
du pays, qu’il comprenne qu’il n’est plus opposant. Aucune institution
ne travaille comme ça se doit. Tout est tiré vers lui » a longue narré
Mamadou Sylla.
Tout
en rappelant au président guinéen qui rien n’est éternel dans cette
vie et pour cela il lance cet invite au chef d’État pour qui la mort de
Idriss Deby a vraiment impacté « C’est Dieu qui est plus fort. On disait
hier que Idris Déby était le plus fort, le plus armé du continent, mais
il est où ? Il est parti bêtement en tant que Maréchal, aujourd’hui, il
est enterré. Je conseille le président Alpha Condé pour lui dire que
tôt ou tard, un jour quelqu’un va le remplacer mort ou vivant. S’il dit
qu’il veut tuer ceux qui veulent le remplacer, un jour c’est Dieu qui va
l’amener. Et tôt ou tard, quelqu’un va rester à sa place. C’est
obligatoire » a lancé le chef de file de l’opposition guinéenne.