GP : Les coulisses d’un business à risques
Après l’affaire Fatou
Kiné Ndiaye détenue au Maroc pour « trafic et détention de drogue »,
L’Observateur fait une plongée dans l’univers des « GP », (gratuité
partielle).
Il
s’agit d’un nom donné à des Sénégalaises et Sénégalais qui profitent de
conditions avantageuses de voyage pour vendre leurs kilos en trop en
transportant des colis vers Dakar.
Ce
sont les postiers de l’informel qui convoient des colis et des
marchandises, entre Paris et Dakar et vice versa, deux ou trois fois par
semaine.
Mais, ce métier n’est pas sans risque car étant infiltré par des réseaux de trafic de drogue à la recherche du gain.
En
effet, les dealers peuvent introduire de la drogue dans les bagages du
GP sans que ce dernier ne s’en rende compte, explique un d’entre eux,
Mamadou, interrogé par le journal.
C’est
d’ailleurs ce qui est arrivé à Fatou Kiné Ndiaye qui est étudiante au
Maroc. Ne se se doutant de rien, elle a reçu un colis supposé être des
chaussures, mais qui contenait en réalité de la drogue.
Au Sénégal, les GP ont été d’un apport considérable pour démonter les réseaux de trafic de drogue.
Un
GP raconte que des clients en France leur ont livré à plusieurs
reprises des colis contenant de la drogue à destination de Dakar.
« Nous
avons fait mine de ne rien comprendre, mais nous avons pris le soin de
le signaler à la police. Une fois à Dakar, la police a arrêté ceux qui
sont revenus réceptionner les colis », explique un autre GP.
Il
y a un mois, un GP avait trouvé des sachets de cocaïne enfouis dans des
bouteilles de crème de lait corporel à destination de Dakar.