Manifestation à Diaobé: Deux fois touché par balle, Ibrahima Sané raconte
Touché par balle lors des manifestations à Diao, le mécanicien Ibrahima Sané a frôlé la mort. Il a expliqué son cauchemar dans les colonnes de L’Observateur.
«Je
m’appelle Ibrahima Sané, Je suis âgé de 22 ans et je suis mécanicien à
Diaobé. Les faits se sont produits dans la matinée du samedi, lorsque
nous avons décidé de manifester contre l’arrestation de notre leader
Sonko. C’est ainsi que nous nous sommes rendus dans les locaux de la
Brigade de gendarmerie pour interpeller les gendarmes.
Malheureusement, cela a dégénéré : certains ont commencé à saccager
et même à brûler les locaux de la brigade. Nous avons tenté de les
calmer, en vain. C’est ainsi qu’un renfort de l’Armée, à bord de chars
de combat, est venu pour intervenir. Un des éléments a braqué son arme
sur moi et a tiré. Il m’atteint au bras droit. J’ai tenté de prendre la
fuite, mais je ne pouvais pas, parce que j’avais des vertiges à ce
moment.
Il a encore tiré une deuxième fois, m’atteignant à l’abdomen. C’est
ainsi que je suis tombé avant d’être évacué d’abord au poste de santé de
Diaobé, puis à Vélingara, ensuite au Centre hospitalier régional de
Tambacounda.
Je sollicite, de la part des bonnes volontés, des moyens pour faire face à mes frais d’ordonnance dont l’une n’est pas encore achetée par ma famille et dont le coup est estimé à 75 000 FCfa. Je n’en reviens toujours pas sur ce qui vient de se produire à Diaobé. Nous étions partis pour faire part au Commandant de notre mécontentement.»