Casamance : «La seule fois où Ousmane Sonko a admis la possibilité de travailler avec Macky Sall»
La crise casamançaise !
Le leader du Pastef/Les patriotes, Ousmane Sonko, a dévoilé un pan sur
sa position face au régime de Macky Sall. Lors de son point de presse,
hier, le député a laissé entendre que dialoguer avec le chef de l’Etat
n’est pas dans ses programmes.
Cependant,
il a fait un aveu de taille. «Nous ne sommes pas d’accord avec ceux qui
ont pris les armes en Casamance, quelles que soient les frustrations à
la base. Mais ce sont nos frères, sœurs, oncles, pères… Ce sont des
Sénégalais tout court, et il faut les réintégrer comme tels. Et c’est
pourquoi, la seule fois où j’ai admis une possibilité de travailler,
bénévolement, avec Macky Sall, c’était relatif à ce dossier», a-t-il
déclaré.
Par
ailleurs, Ousmane Sonko a fait quelques développements spécifiques à la
Casamance que «ses adversaires n’ont cessé d’utiliser,
anticonstitutionnellement, comme arme politique contre moi, depuis mon
intrusion dans la scène politique».
«La
situation qui s’y déroule depuis presque 40 ans nous meurtrit
profondément. Soyons clairs : comme j’ai eu à le dire dans mon ouvrage
‘Solution pour un Sénégal nouveau’ et lors de mon meeting de Bignona,
lors de la campagne présidentielle de 2019, nous sommes foncièrement
contre toute idée d’indépendance et même d’autonomie d’une quelconque
partie du territoire national», a soutenu le parlementaire.
Mieux,
avance-t-il, «en tant que panafricaniste, nous ne croyons même pas à la
viabilité de nos frêles États, volontairement balkanisés par le colon
pour annihiler toute ambition de grandeur et de puissance de l’Afrique».
Pour
Sonko, aucune scission n’est plus admissible. «Nous devons, au
contraire, tous œuvrer inlassablement à la construction de grandes
fédérations continentales (Est, Ouest, Nord, Sud, Centre) qui devront
ensuite culminer vers la grande confédération africaine»,
conseille-t-il.
Le
député est accusé de viols et de menaces de mort par Adji Sarr, âgée de
20 ans. La séance plénière sur la levée de son immunité parlementaire
est en cours à l’Assemblée nationale.