Présidence de la CAF: Patrice Motsepe dévoile un programme attendu
Patrice Motsepe a présenté son programme en 10 points pour la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), ce 25 février à Sandton. Le milliardaire sud-africain a assuré qu’il ne veut pas déplacer le siège de la CAF du Caire, qu’il ne se présente pas contre le Maroc. Il s’est amusé d’être étiqueté candidat de la FIFA pour le scrutin du 12 mars. Le patron du club Mamelodi Sundowns a par ailleurs affiché sa préférence pour une CAN organisée tous les 2 ans pour des considérations financière.
On
n’a presque pas entendu Patrice Motsepe s’exprimer sur sa surprenante
candidature à la présidence de la Confédération africaine de football
(CAF) depuis quatre mois. Mais ce 25 février 2021, le milliardaire
sud-africain s’est largement rattrapé, à l’occasion d’une conférence de
presse de plus de deux heures.
Celui qui a fait fortune dans le secteur minier est venu présenter un
programme en dix points, sans grande surprise. Souriant et détendu, il
se lance dans un long monologue sur la nécessité d’attirer les
investissements du secteur privé dans le foot africain, en présence
notamment de l’homme d’affaires congolais Moïse Katumbi, venu le
soutenir. « Lorsque vous avez une fille que vous aimez, parlez-lui
gentiment, impressionnez-la, persuadez-la et vous réussirez », ose-t-il,
dans une métaphore.
« Je pense que la CAN devrait rester tous les 2 ans »
L’aspect financier, justement, le pousse à privilégier, pour le
moment, une CAN organisée tous les 2 ans plutôt que tous les 4 ans, même
si ce point précis ne figure pas dans son programme : « Nous devons
restructurer la Coupe d’Afrique des nations dans les deux années qui
viennent. Il y a eu des discussions pour savoir si elle devrait se
dérouler tous les 4 ans ou tous les 2 ans. Personnellement, au départ,
je pense qu’elle devrait rester tous les 2 ans. Nous avons besoin de
l’argent des compétitions de la CAF ! » Des réflexions auront toutefois
au lieu au sujet de la CAN et des autres événements.
Patrice Motsepe en a profité pour répondre à certaines inquiétudes en
Égypte et au Maroc, deux poids lourds du foot africain. « Il n’y a pas
d’intention de déplacer le siège de la CAF du Caire en Afrique du Sud »,
a-t-il insisté. Et il n’est pas là pour nuire aux intérêts marocains ou
ceux d’un autre pays. « Je veux utiliser le sport pour unir l’Afrique
», lance-t-il.
« Le football soulèverait sans doute la coupe en matière de
désinformation », s’amuse-t-il ensuite, peu avant de répondre à une
question sur un soutien supposé à sa personne de la part de la
Fédération internationale (FIFA) et du patron de la FIFA Gianni
Infantino. « Ils ont dit la même chose au sujet du président de la
Fédération de Mauritanie [Ahmed Yahya, Ndlr] », sourit-il.
Confiance dans son camp
Patrice Motsepe affirme avoir été plutôt frileux lorsqu’on est venu
le chercher pour tenter de succéder au Malgache Ahmad, à la tête de la
CAF. Mais le voilà décidé à réformer l’institution au pas de charge afin
que le foot africaine devienne « le meilleur du monde ».
Parmi ses soutiens présents dans la salle, hormis Moïse Katumbi, on trouve les présidents des fédérations d’Afrique du Sud, du Mozambique, du Nigeria… Celui du Conseil des associations de football en Afrique australe (Cosafa), le Zimbabwéen Philip Chiyangwa, affiche sa confiance. Pour lui, Patrice Motsepe peut atteindre 35 voix sur les 54 possibles lors de l’élection du président de la CAF du 12 mars à Rabat. En 2017, le Cosafa avait accompagné le Malgache Ahmad jusqu’à la victoire.