Expulsion de son logement de fonction : Les «amis» d’Amsatou Sow Sidibé dénoncent le procédé et annoncent une riposte
L’information est tombée comme un coup de massue au sein des amis du professeur Amsatou Sow Sidibé. Joint par téléphone par Dakaractu, sur demande du professeur, Ibou Faye a dénoncé le déclenchement du rouleau compresseur destiné, dit-il, « à humilier un honnête citoyen » qui a servi la République. Il juge qu’au regard du parcours de l’ancien ministre conseiller, « nous lui devons à cette femme en terme de légalité ». Il estime qu’elle s’est toujours battue contre l’injustice au Sénégal.
« Nous devons lutter contre cette impunité qui est décrétée comme règle au Sénégal ». Il révèle que le professeur avait dit la vérité au chef de l’État. C’est ce qui lui a valu son limogeage du palais ».
Comme un goût d’inachevé, il annonce une conférence de
presse en webinaire pour défendre la professeure de droit. « Nous nous
organisons pour faire une conférence de presse en webinaire pour
clarifier les choses sans pour autant n’accuser personne afin que la
justice jaillisse ». Il annonce aussi la mise en place d’une vaste
entité pour lutter contre l’impunité.
« Nous alertons et
informons que nous allons constituer une entité qui va regrouper tous
les porteurs de voix pour lutter contre l’impunité : des États-Unis
jusqu’ici, Guy Marius Sagna, Barthélemy Dias, Khalifa Sall, les
présidents de tribunaux sont prêts pour constituer une entité pour
dénoncer l’impunité et le désordre instaurés au sein de la République. »
Revenant
sur le modus operandi du Recteur de l’université Cheikh Anta Diop de
Dakar qui a sommé le professeur de quitter sa maison de fonction,
Ibrahima Faye dénonce la manière par laquelle son collègue est
déguerpie. « Même avec un locataire, la loi a prévu un préavis.
Maintenant quand il s’agit de quelqu’un, d’un citoyen qui a servi
pendant 30 ans la Nation, il méritait un sort plus respectueux se basant
sur les fondements de respect bien de chez nous ».
C’est
pourquoi, il pense qu’on devrait instaurer un système permettant au
locataire de la maison de fonction de savoir le nombre d’années, voire
de mois qui lui reste pour quitter la maison de fonction. « C’est
inadmissible que quelqu’un fasse ce qu’il veut et active un levier pour
humilier un honnête citoyen, alors qu’il y a des gens qui habitent dans
des logements de fonction de milliards qui n’ont aucune utilité à la
Nation ni de références », regrette le professeur d’université…