Didier Raoult contre un nouveau confinement: “On va rendre tout le monde fou”
En France, de
nombreuses voix s’élèvent contre un éventuel reconfinement. Parmi ses
opposants figure le professeur Didier Raoult. “On ne va pas proposer à
la population de vivre entièrement cloisonnée tout le reste de
l’histoire de l’humanité” au risque de “rendre tout le monde fou”,
prévient le célèbre scientifique dans un entretien à Radio Classique.Afin
de stopper la propagation des variants du coronavirus, le gouvernement
français réfléchirait à instaurer un nouveau confinement, et ce alors
que le pays se trouve déjà sous couvre-feu à partir de 18 heures.Didier Raoult, lui, s’oppose fermement à cette idée, comme il l’a expliqué ce jeudi sur Radio Classique.
“On
ne va pas proposer à la population de vivre entièrement cloisonnée tout
le reste de l’histoire de l’humanité! (…) C’est mieux de ne pas
confiner (les gens), on va rendre tout le monde fou”, prévient le très
médiatique directeur de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille.
Raoult
estime en outre que les mesures prises par les autorités “n’ont pas
joué rôle dans le contrôle de l’épidémie”, soulignant que celles-ci
répondent à une “émotion disproportionnée.” Or, les données, relayées
par Le Figaro, montrent pourtant que le confinement et la baisse du
nombre des hospitalisations ont bien un lien de cause à effet.
“On vit dans une société d’obèses”Selon
lui, deux facteurs bien spécifiques expliqueraient la situation
sanitaire en France: l’âge et le surpoids de la population.
“On
vit dans une société d’obèses (…) le vrai point de lutte, c’est
contre l’obésité et la consommation de boisson sucrée”, avance le
professeur marseillais avant d’évoquer l’âge de ses compatriotes. “La
mortalité actuelle, c’est 81 ans de moyenne d’âge. La Covid ne va pas
changer l’espérance de vie”. Néanmoins, une étude de l’Insee révèle que
l’épidémie a fait baisser l’espérance de vie de 0,4 an chez les femmes
et de 0,5 an chez les hommes en France.
Plus
globalement, Didier Raoult se montre très critique concernant la
gestion de la crise par son pays. “Avec le temps, on écrira l’histoire
de cette maladie en disant: ‘À l’époque, ils étaient fous. Au lieu de
soigner les gens, ils leur disaient de rester chez eux sans se soigner,
et c’est l’une des choses les plus étranges de l’histoire des pays
modernes’”, conclut l’infectiologue.