Mali : six militaires français blessés par un véhicule-suicide
Les soldats ont été évacués par hélicoptères vers l’hôpital
militaire de Gao. Trois d’entre eux pourraient être rapatriés vers la
métropole.
Six soldats de la force
antijihadiste Barkhane ont été blessés vendredi matin au Mali par un
véhicule-suicide piégé, la troisième attaque subie par les militaires
français depuis la fin décembre, a indiqué l’état-major de l’armée
française.
Dans la zone dite des
trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso), « un véhicule inconnu
s’est dirigé à vive allure » vers l’arrière d’un convoi en opération avec
des militaires maliens, selon le communiqué. « Un
véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) s’est alors interposé pour
protéger les autres éléments de la force. Devant cette manœuvre, le
conducteur (…) a fait déclencher sa charge explosive », a-t-il été
précisé. « Six militaires français ont été blessés mais leur pronostic
vital n’est pas engagé ».
Ils ont été évacués
par hélicoptère vers l’hôpital militaire de Gao. Trois d’entre eux
feront l’objet d’un rapatriement vers la métropole samedi.
Attaques à répétition
Le
tribut est particulièrement lourd en ce début d’année pour l’armée
française, qui déploie 5 100 hommes au Sahel aux côtés des armées du G5
Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger). Le 2 janvier, deux
soldats dont une femme, tous deux du 2e régiment de hussards de
Haguenau, près de Strasbourg (est), avaient été tués dans leur véhicule
blindé léger (VBL), « objet d’une attaque à l’engin explosif improvisé »
lors d’une mission de reconnaissance et de renseignement.
Cinq
jours avant, trois soldats du 1er régiment de chasseurs de
Thierville-sur-Meuse (est) avaient été victimes eux aussi d’une bombe
artisanale. Ces décès portent à 50 le nombre de soldats français tués au
Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis
Barkhane. Ces deux attaques mortelles ont été revendiquées depuis par le
Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à
Al-Qaïda.