Miss France 2021 : indignation générale après des tweets antisémites contre Miss Provence
La classe politique française a exprimé son indignation,
dimanche, après la publication de tweets antisémites contre April
Benayoum, la candidate pour la région Provence lors du concours de
beauté Miss France 2021.
De nombreux
élus, de toute couleur politique, se sont insurgés dimanche des tweets
antisémites contre Miss Provence lors du concours de beauté Miss France
2021. April Benayoum, qui a terminé première dauphine lors de cette
émission très suivie, a été visée par de nombreux commentaires
antisémites sur les réseaux sociaux, après avoir révélé que son père
était d’origine israélienne.
Élus, membres du
gouvernement et organisateurs ont réagi, dimanche 20 décembre, en
dénonçant une « abomination » et des propos « inadmissibles » après des
tweets antisémites visant April Benayoum, Miss Provence lors du concours
Miss France organisé samedi.
« Je
suis profondément choqué par la pluie d’insultes antisémites contre
Miss Provence. Nous ne devons rien laisser passer. Honte à leurs
auteurs », a affirmé sur Twitter le ministre de l’Intérieur Gérald
Darmanin, en affirmant que « les services de police et de gendarmerie
[étaient] mobilisés ».
La ministre déléguée à la
Citoyenneté, Marlène Schiappa, a pour sa part indiqué qu’elle adressait
au procureur un signalement sur la base de l’article 40 du code de
procédure pénale, qui impose à toute autorité publique de signaler une
infraction dont elle a connaissance.
Le concours Miss France « n’est pas un concours d’antisémitisme », a ajouté la ministre sur Twitter.
« TF1,
EndemolShine France et l’organisation Miss France condamnent fermement
les propos haineux et antisémites proférés hier soir sur les réseaux
sociaux à l’encontre de Miss Provence », apportant « tout [leur] soutien à
Miss Provence, première Dauphine. »
Interrogée
dimanche sur BFMTV, Amandine Petit, élue Miss France, a jugé
« extrêmement décevants » ces « propos déplacés » visant sa dauphine, à qui
elle a apporté son « soutien ».
Indignation
Associations et élus de tous bords ont multiplié les réactions indignées sur twitter.
« Rendez-vous
devant la justice pour les twittos qui hier soir ont transformé Twitter
en cloaque antisémite », a promis la Licra, en invitant les internautes à
signaler les contenus sur son site afin de mener « une action de
groupe ». L’union des étudiants juifs de France (UEJF) a elle dénoncé « un
concours d’antisémitisme ».
À droite, le
président LR de la région Paca, Renaud Muselier, a apporté son soutien à
une Miss « française, d’origine italienne et israélienne, provençale, du
sud » et qui « représente parfaitement notre région et notre pays ».
« Le
pseudonymat doit être levé afin que les auteurs de ces publications
soient traduits devant la justice », a affirmé le patron des
Hauts-de-France, Xavier Bertrand, tandis que celui du Grand Est, Jean
Rottner, appelait à « combattre cette bête immonde ».
À
gauche, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, s’est interrogé :
« Twitter complice ? », en rappelant que « l’antisémitisme, le racisme
sont des délits depuis la loi Gayssot ». Pour la députée LFI Clémentine
Autain, « dans cette matrice de violence, le peuple juif est haï pour la
seule raison qu’il est juif ».
L’élu RN (et
membre du bureau) Julien Odoul a lui estimé que « l’immigration massive
et l’absence d’assimilation peuvent donc pourrir un concours de Miss
France », tandis que l’eurodéputé Gilbert Collard affirmait que
« vraiment, ces sales cons salissent tout ! »
« On
a laissé s’installer sur le sol français un islamisme politique qui a
fait des petits », a déploré le patron de Debout la France, Nicolas
Dupont-Aignan sur BFMTV.