Week-end des Lions : M’Baye Niang sort Rennes de la crise, Krépin décisif
Mbaye Niang a retrouvé le chemin du but. Krépin Diatta a lui aussi été décisif, ce dimanche.
Quand
l’hiver approche, les doux rêves de l’été s’estompent et font place à
une réalité implacable. C’est peut-être ce que c’est dit un Patrick
Vieira désabusé avant le coup d’envoi de ce match de la 14e journée,
confortablement enfoncé dans son canapé. Au même moment, Adrian Ursea,
catapulté numéro un à sa place au début du mois, s’est surement creusé
la tête pour apporter un peu de continuité et de confiance à un groupe
démoli pièce par pièce en phase de poules de Ligue Europa et onzième de
Ligue 1 avant cette partie. En face, Rennes, pas beaucoup plus en forme,
visait un premier succès en championnat depuis le 31 octobre avec une
équipe remaniée. M’Baye Niang retrouvant notamment le onze – chose qu’il
n’avait plus connu depuis la 1ère journée -, quand Adrien Truffert
l’épaulait dans un rôle d’ailier gauche.
Comme un symbole de cette déprime généralisée, c’est Eduardo
Camavinga qui offrait les premières cartouches aux Niçois. D’abord en
laissant Amine Gouiri lui subtiliser le ballon et filer plein axe (2e),
puis en se faisant surprendre par un jaillissement de Morgan
Schneiderlin qui aboutissait à une frappe non cadrée depuis l’intérieur
de la surface d’Alexis Claude-Maurice (8e). Le natif de Noisy-le-Grand
avait tout de suite une deuxième chance, plein axe, que Romain Salin
sortait d’une horizontale maîtrisée (12e). La réponse rennaise
intervenait sur corner, avec Nayef Aguerd qui croisait parfaitement son
coup de casque… repoussé sur la ligne, au second poteau, par Gouiri
(14e). Les Bretons insistaient et Hamari Traoré distillait un centre
vicieux à mi-hauteur que Truffert était proche de reprendre (21e).
Faitout Maouassa rentrait ensuite intérieur depuis son côté gauche pour
lâcher une frappe puissante du droit (25e), puis Walter Benítez sortait
une nouvelle tête d’Aguerd sur l’action suivante.
M’Baye Niang profite du cadeau niçois
Nice décidait alors de se saborder. Jordan Lotomba transmettait dans
son camp un ballon à Danilo, qui manquait son contrôle, Truffert
interceptait et servait instantanément Niang, qui tirait et coulait un
Benítez loin d’être impérial sur ce coup (1-0, 28e). Encore une fois,
Gouiri tentait alors d’inverser la tendance, seul. L’attaquant de 20 ans
décrochait dans le cœur du jeu pour lancer Lotomba dans le couloir
droit, qui le retrouvait dans la surface avec un centre puissant…
Salin se trouait et boxait le crâne de son partenaire Damien Da Silva,
quand Gouiri manquait le cadre (38e). L’ancien de l’OL s’essayait
finalement à un geste acrobatique trois minutes plus tard, sur une
remise de la tête de Jeff Reine-Adélaïde, mais celui-ci fuyait à nouveau
le but (41e). Au retour des vestiaires, Rennes affichait un niveau de
jeu bien supérieur et étouffait Nice. Camavinga illuminait le jeu et
Maouassa déclenchait un nouveau tir, cette fois du gauche, qui terminait
juste au-dessus de la barre (52e).
Jeff Reine-Adélaïde, décidément inspiré à la passe cet après-midi,
alertait Claude-Maurice dans la profondeur après une percée sur une
phase de transition, mais ce dernier décochait un tir trop axial et
butait sur Salin (57e). Danilo mettait de son côté, lui même, un point
final à sa copie bien pâle en se blessant en bottant un coup franc et en
cédant sa place à Robson Bambu (63e). Un jeu à trois permettait à
Jeremy Doku de prendre sa chance en bonne position (68e), alors que
Camavinga montrait toute sa classe en décalant un Traoré qui ne réglait
pas la mire en angle fermé (70e). Aguerd claquait, lui, une troisième
tête non loin du cadre (82e) et Georginio Rutter voyait Benítez sortir
rapidement dans ses pieds (84e). Rideau. Rennes grimpe provisoirement
d’une place au classement, Nice reste onzième avant la suite de la 14e
journée. Winter is coming comme dit l’autre.
Opa Nguette et Konaté buteurs
Dans le derby, le RC Strasbourg Alsace (17e) et le FC Metz (13e)
croisaient le fer à la Meinau. En première période, Bronn ouvrait le
score sur penalty (35e, 0-1) avant de manquer un second après la pause
(51e). Les Strasbourgeois en profitaient pour égaliser avec un but de
Simakan, fautif sur les deux penalties (66e, 1-1) mais Nguette redonnait
l’avantage aux siens (70e, 1-2) avant un but de Thomasson (78e, 2-2).
Les deux équipes se quittaient donc dos à dos.
Quelques jours après le licenciement de Christian Gourcuff, remplacé
par Patrick Collot sur le banc, le FC Nantes (14e) accueillait la
lanterne rouge Dijon au Stade de la Beaujoire, où les supporters étaient
venus faire part de leur mécontentement aux abords de l’enceinte. Dans
une passe difficile avec quatre matches sans succès et un entraîneur
remercié, les Canaris devaient relever la tête, et le 20e du championnat
semblait être la cible idéale. Le 4-4-2 de Gourcuff oublié, Collot
partait sur un 4-3-3 côté nantais pour faire changer les choses. Et dès
le début de match, les locaux montraient de bonnes choses avec une
première opportunité pour Simon, qui trouvait Racciopi sur sa route
(8e).
Dijon mettait alors en place un fort pressing pour rééquilibrer la
partie, mais le premier tournant arrivait. Touché dans la surface,
Edmond obtenait un penalty que Simon transformait (24e, 1-0). Le FCN
menait donc à la pause malgré des occasions de 2-0 (Simon 39e, Edmond
45e+1), alors que le 1-1 n’était pas loin non plus (Sammaritano 40e,
Konaté 43e). Plutôt actif côté dijonnais, Konaté insistait mais se
manquait encore (47e), avant d’être récompensé d’un intérieur du pied
(54e, 1-1). Les locaux souffraient et Lafont réalisait un arrêt décisif
(57e). Derrière, les deux équipes faisaient tout pour l’emporter avec
plusieurs occasions de chaque côté, mais personne ne prenait le dessus.
Le FCN restait à sa place, alors que Dijon était toujours dernier.
Krépin offre la victoire à Bruges
Même privée de son capitaine Ruud Vormer, positif au coronavirus,
l’équipe de Philippe Clement n’a jamais été réellement inquiétée par le
Great Old.
Il faut dire que Krépin Diatta a rapidement ouvert le score d’une
volée croisée sur un bel assist de l’intenable Noa Lang (0-1, 2e) et que
l’Antwerp a été réduit à dix à la 16e minute à peine. Mis en difficulté
par un mauvais dégagement de son gardien iranien Alireza Beiranvand, le
Français Jérémy Gelin a dû faire la faute sur Charles De Ketelaere qui
partait au goal.
Dans la foulée, l’Antwerp a cru à l’égalisation mais le tir de Simen
Juklerod, légèrement dévié par Simon Mignolet, a heurté le poteau
brugeois. Le Club a aussi frappé le poteau sur une reprise instantanée
de Noa Lang.
Au retour des vestiaires, Mats Rits a tué tout suspense en faisant le
break sur une frappe déviée (0-2, 49e). Les Brugeois ont ensuite
calmement géré leur avance pour signer un sixième match de rang sans
défaite en championnat.
Les Gazelles sont donc en tête avec 33 points, devant Genk (31), battu à Anderlecht vendredi (1-0), et le Beerschot (28), défait à Mouscron samedi (3-1). L’Antwerp d’Ivan Leko, après une seconde défaite de rang, est 7e (25).