AFRIQUE-GOUVERNANCE LE GHANÉEN KWAKU DUAH, NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION TECHNIQUE DU GIABA
Le Ghanéen Kwaku Duah a été porté à la tête de la Commission technique du Groupe intergouvernemental d’actions contre le blanchiment d’argent (GIABA), en remplacement du Nigérien Hassane Taher, à l’occasion de la 34ème réunion plénière du GIABA à Somone (Mbour, ouest), a constaté l’APS. Son élection à la tête de cette structure du GIABA survient quelques semaines après que le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo du Ghana a été porté à la présidence en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le président ghanaéen a désigné par ses pairs, à l’issue du 57ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, tenu à Niamey en République du Niger, le 07 septembre 2020. ‘’Je tiens à féliciter le nouveau président de la Commission technique, Monsieur Kwaku Duah, pour sa nomination et lui souhaiter beaucoup de succès dans cette charge’’, a déclaré le DG du GIABA, Kimelabalou Aba, lors de son discours à l’occasion du démarrage des travaux de la 34ème réunion plénière de ladite commission. Il a salué l’’’engagement’’ et la ‘’sollicitude’’ du président sortant de la Commission technique, au cours de sa présidence. Il a expliqué que conformément à la tradition établie, tout au long de son mandat, le Ghana présidera dorénavant toutes les réunions des institutions et agences de la CEDEAO, y compris le GIABA, qui a célébré son 20ème anniversaire, mercredi. ‘’Il convient de souligner que le GIABA a systématiquement été à l’avant-garde des efforts d’institutionnalisation et de déploiement des meilleures pratiques et des normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) dans la région et dans ses deux autres Etats membres hors CEDEAO’’, a signalé M. Aba. De façon particulière, et en exécution de son mandat, souligne-t-il, le GIABA, au cours de ses vingt années d’existence, a travaillé ‘’sans relâche’’ pour aider ses membres dans la mise en place des ‘’dispositifs robustes’’ de LBC/FT. ‘’Ces avancées notables n’auraient pas été rendues possibles sans la collaboration de nos Etats membres, au premier rang desquels nos ministères de tutelles dignement représentés par les correspondants nationaux, des experts évaluateurs et autres consultants, et sans l’appui technique et financier de nos partenaires. ‘’Malgré ces succès enregistrés, a-t-il assuré, le GIABA reste toujours confronté à de nombreux défis qui entravent encore et de manière significative la mise en œuvre de dispositifs nationaux de LBC/FT conformes aux normes internationalement admises.’’ Il s’agit, selon lui, des défis liés à l’insuffisance de la volonté politique dans certains Etats membres pour adopter et mettre en œuvre des dispositifs efficaces de LBC/FT, de l’absence de ressources suffisantes pour le fonctionnement des Cellules de renseignement financier (CRF), entre autres.
ADE/ASG/OID