Les personnes arrêtées et placées sous mandat de dépôt dans l’affaire des centres de redressement de Kara risquent gros. Et pour cause, de véritables cas de maltraitance ont été notés chez les pensionnaires, dont certains traînent des blessures et des maladies graves, matérialisées par des certificats médicaux attestant d’incapacité de travail de 25 et 30 jours.Face au juge aujourd’hui.

C’est aujourd’hui que les 43 personnes arrêtées dans le cadre de l’affaire dite des centres de redressement de Serigne Modou Kara Mbacké feront face au juge du 8ème cabinet du tribunal de Dakar. Le procureur de la République ayant demandé le mandat de dépôt pour tous les suspects, il reviendra au juge Mamadou Seck de déterminer la responsabilité de chacun et de prendre les décisions pénales, lit-on dans Les Echos de ce lundi.

Conditions atroces

Mais les choses commencent à être claires sur cette sombre affaire. En effet, il y a eu de véritables cas de maltraitance dans ces centres. D’après le journal, l’un des pensionnaires interné à l’hôpital Principal de Dakar a une plaie de 7 centimètres. Un autre souffre d’hypoglycémie (caractérisée par un faible taux de sucre sanguin lorsqu’une personne ne mange pas pendant un certain temps). Et dans les témoignages, beaucoup de pensionnaires affirment qu’ils mangeaient peu, généralement un repas peu copieux par jour.

Incapacités allant de 25 à 30 jours

D’autres pensionnaires, très mal en point, ont reçu à l’hôpital Principal de Dakar des certificats médicaux de 25 et 30 jours. Le journal note que dans ces centres, comme en prison, les portes ne s’ouvrent que de l’extérieur.