Sahara occidental : 45 ans de conflits et de négociations « au point mort »

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Une femme sahraouie brandit le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), 40 ans après sa proclamation, le 27 février 2016, dans le territoire disputé du Sahara occidentalAu Sahara occidental, les indépendantistes du Front Polisario ont annoncé, vendredi, la fin d’un cessez-le-feu vieux de 30 ans, suite à une opération militaire marocaine dans une zone tampon de ce territoire disputé. Retour sur les origines de ce conflit, et les conséquences que peut avoir un tel événement.
La situation se tend de nouveau au Sahara occidental. Le Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui, a annoncé, vendredi 13 novembre, la fin d’un cessez-le-feu conclu il y a près de 30 ans sous l’égide des Nations unies. 
« La guerre a commencé », a déclaré Mohamed Salem Ould Salek, chef de la diplomatie de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le mouvement indépendantiste en 1976. « Le Maroc a liquidé le cessez-le feu », a-t-il ajouté en réaction à l’opération militaire lancée par le Maroc dans la zone-tampon de Guerguerat, à l’extrême sud-ouest de l’ancienne colonie espagnole au statut encore non défini.
Ce cessez-le-feu, conclu en 1991 après 16 ans de guerre, a débouché sur de multiples tentatives de négociations, chapeautées par la communauté internationale, mais dont aucune n’a jusqu’ici abouti.
Conflit post-colonial
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental, qui s’étend sur 266 000 km2 et est peuplé de plus d’un demi-million d’habitants, est essentiellement contrôlé par le Maroc, qui détient 80 % de ce territoire quasi-désertique, au sous-sol riche en phosphates et au littoral très poissonneux. Une situation qui perdure depuis 1975.
À l’issue de la « Marche verte » organisée cette année-là, à l’appel du roi marocain Hassan II, pour prendre possession du Sahara occidental, l’Espagne cède le nord et le centre de sa colonie au Maroc, et le sud à la Mauritanie. Une annexion que refuse d’emblée le Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Les partisans du Front Polisario attaquent alors les forces marocaines et mauritaniennes, qu’ils considèrent comme des forces d’occupation.
En 1980, quatre ans après la proclamation de la RASD par le mouvement indépendantiste sahraoui, le Maroc construit un « mur de défense ». Long de 2 700 kilomètres, ce rempart de sable fend aujourd’hui encore le désert pour mieux quadriller le Sahara occidental, que le royaume considère comme appartenant à son territoire national.
S’ensuit un exode des populations. Pour la seule année de 1976, quelque 10 000 réfugiés sahraouis quittent le pays pour les camps de Tindouf, en Algérie, fuyant la guerre. Selon diverses sources, de 100 000 à 200 000 réfugiés sahraouis sont aujourd’hui installés dans ces camps situés à 1 800 km au sud-ouest d’Alger, près de la frontière avec le Maroc. Depuis près de trente ans, ces derniers réclament un référendum d’autodétermination, là où le Maroc se dit uniquement prêt à faire de ce territoire une région autonome, mais placé sous sa souveraineté.

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Thierno

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