Guinée : Le vice-président de la Ceni dénonce une fraude massive et demande la reprise du vote
Dans
une déclaration signée par le vice-président de la Ceni, Bano Sow, des
commissaires à la Commission électorale nationale indépendante ont
démontré la fraude massive et les irrégularités qui ont caractérisé la
centralisation et la comptabilisation des résultats du scrutin du 18
octobre.
Une
situation face à laquelle ils proposent « soit la reprise intégrale de
cette élection, comme cela s’est fait au Malawi, ou tout au moins la
reprise dans certaines circonscriptions où il y a un sérieux doute émis
sur la sincérité des résultats ».
« Une mauvaise foi dans l’interprétation des textes »
Parmi
les motifs évoqués par les signataires de cette déclaration, il y a la
« mauvaise foi dans l’interprétation des textes de loi, notamment la loi
044 et la loi portant Code électoral révisé ».
Ils
dénoncent aussi « l’implication de l’Administration dans tout le
processus, au point d’en être, en réalité, le principal organisateur des
élections en Guinée, en lieu et place de la Ceni, et le manque de
recours contre les mauvaises décisions de la Ceni ».
« De nombreuses failles ont été notées dans l’organisation du scrutin du 18 octobre »
Le
vice-président de la Ceni juge également que « l’organisation de
l’élection présidentielle du 18 octobre a connu plusieurs failles. Les
plus flagrantes ont été le fait que le chronogramme ait volontairement
annulé l’affichage des listes électorales ».
À
cela s’ajoute « le refus obstiné de l’élaboration des procédures de
remontée et de traitement des résultats de l’élection depuis le bureau
de vote. Le refus de réceptionner des Pv de bureaux de vote dans des
commissions de réception et de transmission des procès-verbaux
préfectorales ou communales, privant plusieurs électeurs de leur droit
de vote et des candidats des suffrages de leurs électeurs ».
Enfin,
El Hadj Mamadou Bano Sow fustige la « présence d’écart entre les
suffrages exprimés et la somme des suffrages obtenus par les différents
candidats, et le déversement de cet écart sur le nombre total de
bulletins nuls sans aucune base juridique ».