Aliou Sall réclame 1 milliard à Bougane et Ahmed Aidara
Si le maire de Guédiawaye Aliou Sall, partie civile dans cette affaire, a été représenté par son avocat, Bougane Gueye Dani et Ahmed Aidara ont comparu, ce jeudi, devant la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour répondre, respectivement, des chefs de diffamation et de complicité de diffamation. Les prévenus ont apporté des éléments de réponse sur les faits à leur reprochés.
Prenant
la parole, le président directeur général du Groupe D-Media s’est dit
désolé de la tournure des choses. Très en verve, Bougane Gueye Dany
trouve scandaleux que l’on traîne son groupe devant les juridictions
sénégalaises à cause d’une revue de presse. Ce, d’autant que,
pense-t-il, Ahmed Aidara n’a fait que relater des faits écrits par un
journaliste. Sans y ajouter un commentaire.
Ce
dernier a conforté la thèse soutenue par son boss. A l’en croire, il
n’a fait que reprendre les écrits du journal « Direct News » qui
accusait, Aliou Sall d’avoir vendu une partie de la mairie de
Guédiawaye.
D’ailleurs,
le Directeur de publication de ce journal et le journaliste auteur de
l’article ont été jugés le 3 septembre dernier. Reconnus coupables de
diffamation, ils ont été condamnés à 6 mois avec sursis en sus, ils
doivent payer, en guise de dommages et intérêts, la somme 10 millions de
francs CFA à Aliou Sall.
Ce
dernier réclame, par le biais de son avocat, Me Sadel Ndiaye, le
montant d’un milliard de francs CFA à Bougane Gueye Dani et Ahmed
Aidara. Car, pour la robe noire, il n’y a pas pire affront que d’accuser
un maire de vouloir vendre le siège de la municipalité. Le maître des
poursuites a, dans cette affaire, joué la carte de la neutralité en
requérant l’application de la loi.
Pour sa part, l’avocat de la défense, Me Boubacar Wade a plaidé la relaxe de son client. Il estime qu’il n’y a pas de diffamation. Il va même plus loin en considérant cette procédure comme une entrave à la liberté de la presse. Il avait, auparavant, plaidé une exception pour demander l’annulation de la procédure pour vice de forme. Mais le juge, après avoir joint au fond l’exception et écouté les différentes parties, a mis l’affaire en délibéré pour jugement qui sera rendu le 19 novembre prochain.