L’exercice multinational Flintlock 2020 clôturé à Thiès
L’exercice multinational
anti-terroriste Flintlock 2020, qui s’est tenu simultanément pendant
deux semaines au Sénégal et en Mauritanie, avec la participation de 11
pays, a été clôturé vendredi à la base aérienne de Thiès, a constaté
l’APS.
Les forces spéciales de dix pays, en plus du Sénégal, avaient pris part
à cet exercice militaire. Il s’agit de l’Autriche, du Burkina Faso, du
Cameroun, de la Côte d’Ivoire, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du
Maroc, de la Mauritanie, du Nigeria et des Pays-Bas.
« Nous voilà au terme de l’exercice Flintock 2020, après deux semaines
de labeur acharné », a dit le général de brigade Fulgence Ndour, chef
d’état-major général de l’armée de terre, qui présidait la cérémonie de
clôture.
Pour lui, cet exercice a été « un insigne honneur et une opportunité »,
qui devrait contribuer à « renforcer les capacités de nos forces à lutter
contre les organisations extrémistes violentes ».
Des autorités militaires, territoriales et administratives, ainsi que
des représentations diplomatiques avaient pris part à la rencontre.
L’exercice de cette année a porté sur le thème du partage d’information
dans le cadre de la poursuite d’organisations terroristes armées,
perpétrant des opérations transfrontalières.
Ce thème a été traduit à travers un scénario de simulation dans lequel
un groupe armé, qui avait perpétré des exactions en République islamique
de Mauritanie, a été attaqué par les forces spéciales de ce pays. Les
rescapés de ce groupe ont traversé la frontière pour se réfugier au
Sénégal.
Les services de renseignements des deux pays voisins ont partagé des
informations, permettant ainsi au Sénégal d’intercepter ces rescapés et
de les « neutraliser », a indiqué le général de brigade Fulgence Ndour.
Le chef d’état-major général de l’armée de terre note que les « actions
néfastes » du terrorisme ont causé plusieurs centaines de morts, un
nombre important de réfugiés et de déplacés, ainsi que la fermeture de
milliers d’écoles à travers le Sahel.
« Cette menace de type nouveau exige une mutation des structures de nos
armées pour pouvoir s’y adapter et la combattre efficacement », a relevé
l’officier sénégalais.
Il a salué les « investissements conséquents » consentis par les
différentes armées pour donner une formation et un équipement adéquat à
leurs hommes, pour exécuter leur « noble mais périlleuse tâche ».
Le général Ndour a saisi l’occasion pour saluer l’appui que les
Etats-Unis apportent au Sénégal dans la formation de ses personnels
militaires, la cession de matériel mais aussi l’amélioration de ses
infrastructures.
Selon lui, le phénomène de l’extrémisme violent ne peut être combattu sans coopération internationale.
Dans cette perspective, le chef d’état-major général de l’armée de
terre s’est félicité du choix porté sur le Sénégal pour abriter la
prochaine édition de l’exercice Flintlock.
La cérémonie s’est terminée par un défilé des différentes délégations devant les autorités.