Guinée: Alpha Condé promet des élections pacifiques devant les émissaires internationaux
Des représentants de l’ONU, de l’Union africaine et des pays d’Afrique de l’Ouest sont en mission à Conakry depuis le jeudi 1er octobre. Ils ont salué les assurances du président Alpha Condé, candidat à un troisième mandat controversé, pour un scrutin pacifique. Cette visite survient en pleine campagne électorale, le scrutin présidentiel devant se tenir le 18 octobre prochain. La mission a entamé tambour battant des consultations avec les acteurs de la crise guinéenne.
Au
sortir d’une audience avec Alpha Condé au palais présidentiel, les
représentants de la Cédéao, de l’Union africaine et de l’ONU, en mission
conjointe à Conakry, ont exprimé leur satisfaction après les assurances
du président guinéen d’organiser, le 18 octobre prochain, un scrutin
pacifique et libre.
En milieu d’après-midi, la mission a reçu la Ceni. « C’était
essentiellement pour venir s’enquérir de l’état d’avancement des
travaux. Savoir aussi ce qui reste à faire, éventuellement si la Ceni a
des demandes ou des sollicitations, qu’elle soit en mesure de porter ça à
la connaissance de ces émissaires », nous explique Mamady Kaba,
porte-parole de la Ceni.
«La Cédéao, c’est le syndicat des chefs d’États»
En début de soirée, au cours d’une autre rencontre avec le Front
national pour la défense de la constitution, l’ambiance était toute
autre. Faya Millimono, l’un des leaders du FNDC (Front national de
défense de la Constitution) : «Nous avons compris désormais que la
Cédéao est désormais le syndicat des chefs d’États, surtout pour la
Cédéao côté francophone. Nous leur avons dit que s’il y a coup d’État
militaire, c’est eux qui ont été complices et qu’on les empêcherait de
venir ici nous dire ce qu’ils ont dit aux Maliens.»
L’objection de la mission est de parvenir « à une élection libre, pacifique et transparente » selon la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchway.