Droits des travailleurs, propagande : Le Synpics savonne Bougane Guèye
Le journaliste Bougane Guèye Dany est-il l’un des pires patrons de la presse au Sénégal ? Tout porte à le croire au vu du communiqué du Synpics aux allures d’un sévère rappel à l’ordre dépouillé de toute diplomatie.
« Au fondateur et PDG du Groupe
D Media, Bougane Guèye, ancien reporter et surtout ancien leader
syndical, le SYNPICS lui signifie par cette présente sa plus grande
désolation de constater que son Groupe fait partie de ceux qui dans ce
pays respectent le moins les droits des travailleurs », pestent Bamba
Kassé et Cie.
Le Synpics fait état de plusieurs
récriminations sur les droits des employés, comme en témoigne, ajoute
le syndicat, le ‘’refus systématique de délivrer la copie des contrats
de travail aux bénéficiaires’’.
Il en est de
même de l’opposition catégorique de Bougane Guèye à toute forme
d’adhésion de ses employés au syndicat des travailleurs des médias, le
Synpics. « Les rares tentatives de mettre en place une section Synpics
dynamique ont abouti curieusement à des actes de licenciement ou
d’intimidation qui se sont terminés au tribunal ». Bamba Kassé et ses
camarades en veulent pour preuve le licenciement ‘’abusif’’ des
journalistes Pouye et Sy.
Et devant le
tribunal, renchérit le syndicat, Bougane Guèye a une stratégie qui
consiste à éprouver le plaignant ‘’par des recours intempestifs’’. Sans
compter son refus pendant un an, d’après le Synpics, d’exécuter une
décision de justice qui lui a été défavorable. « Toutes choses qui,
s’indigne le syndicat, ne grandissent pas un patron de presse, doublé
d’un ancien journaliste-syndicaliste ».
En
plus du respect de la législation du travail, le communiqué a brossé
l’aspect information, en précisant pourtant que l’objectif du communiqué
« n’est pas d’apprécier les nombreux écarts éthiques » que l’ancien
candidat recalé à la présidentielle de 2019 fait faire à ses organes de
presse, « transformés en de multiples occasions à des organes de
propagandes au service de (ses) ambitions politiques ».
Au
contraire, souligne la note, le but visé ici est simplement de rappeler
à l’ancien journaliste de Wal Fadjri que même si la loi lui paraît
dure, elle reste quand même la loi. C’est-à-dire qu’elle est faite pour
être respectée dans une République ou nul n’est censé être au-dessus des
textes.
« Ainsi vous est-il rappelé qu’une
convention collective doit régir le régime des paiements dans la presse,
même pour des piges ou des collaborations périodiques », conclut le
communiqué.