Arabie Saoudite : Le petit pèlerinage musulman va reprendre à compter du …
Le petit pèlerinage musulman, la Omra, va progressivement reprendre à partir du 4 octobre avec une limite de 6?000 personnes?: celui-ci avait été suspendu en raison de la pandémie de Covid-19.
Suspendu
depuis mars en raison du Covid-19, le petit pèlerinage musulman, la
Omra, va progressivement reprendre à partir du 4 octobre, a annoncé
mardi le ministre saoudien de l’Intérieur.
Dans
une première étape, «?6?000 citoyens (saoudiens) et résidents
(étrangers) du royaume seront autorisés chaque jour à faire la Omra, à
partir du 4 octobre?», indique le ministère dans un communiqué publié
par l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Les
musulmans venant de l’étranger seront, eux, autorisés à partir du 1er
novembre, quand le nombre de pèlerins admis s’élèvera à 20?000 par jour,
ajoute le ministère.
La Mecque et la Médine
La
décision de reprendre l’Omra a été prise pour répondre aux vœux «?des
musulmans du pays et de l’étranger?» de pouvoir se rendre dans leurs
lieux saints, a déclaré le ministère de l’Intérieur.
La mesure concerne les deux villes de La Mecque et de Médine, les deux premiers lieux saints de l’islam.
L’Arabie
saoudite avait suspendu «?temporairement?» début mars la Omra,
pèlerinage qui attire chaque année des millions de pèlerins en Arabie
saoudite et peut être entrepris tout au long de l’année. Il s’agissait
d’une mesure inédite destinée à prévenir la propagation du nouveau
coronavirus.
Les autorités avaient également
décidé de revoir à la baisse le Hajj, le grand pèlerinage de La Mecque,
qui a eu lieu cette année entre fin juillet et début août.
«?Un double effort?»Seuls
une dizaine de milliers de fidèles, résidant en Arabie saoudite, ont pu
effectuer ce grand pèlerinage, contre quelque 2,5 millions de
participants venus du monde entier en 2019.
La
décision des autorités saoudiennes risque de priver l’Arabie saoudite
d’importants revenus, alors que Ryad espérait pouvoir accueillir tous
les ans 30 millions de pèlerins d’ici à 2030.
Les
autorités sanitaires ont déclaré qu’aucun cas de coronavirus n’avait
été signalé sur les lieux saints pendant le Hajj, l’un des cinq piliers
de l’islam.
Les pèlerins ont fait le tour de la
Kaaba – une structure cubique à l’intérieur de la Grande Mosquée de La
Mecque vers laquelle prient les musulmans du monde entier – le long de
chemins préservant la distance physique. Ils étaient également soumis à
des contrôles de température réguliers et tenus de se mettre en
quarantaine obligatoire après le rituel.
«?Double effort?»
Le
roi Salmane, qui dirige le royaume à 84 ans, a déclaré que la tenue du
Hajj en pleine pandémie nécessitait «?un double effort?» de la part des
autorités saoudiennes.
Les pèlerinages du Hajj
et de la Omra représentent un défi logistique énorme, avec des foules
colossales s’entassant dans des lieux saints relativement petits, les
rendant vulnérables à la contagion.
Le royaume a
cherché à contenir un pic d’infections sur son territoire, avec
désormais plus de 330?000 cas – le plus élevé du Golfe – et plus de
4?500 décès. Mais plus de 312?000 personnes infectées sont déclarées
guéries à la date de ce mardi.