Côte d’Ivoire: l’opposition fait front commun contre la candidature d’Alassane Ouattara
En Côte d’Ivoire, les principales plateformes d’opposition étaient réunies ce 20 septembre dans l’après-midi autour d’Henri Konan Bédie à Abidjan pour appeler à faire barrage à la candidature du président sortant Alassane Ouattara. L’opposition pose des exigences et appelle à la mobilisation dans la rue.
Face
à une salle survoltée, Henri Konan Bédié a eu ces mots très forts ce 20
septembre : « Face à la forfaiture, un seul mot d’ordre, irréversible :
la désobéissance civile », a lancé le doyen de l’opposition.
Concrètement, les partis, plateformes et organisations de la société
civile, regroupés au sein de cette coalition de l’opposition, appellent à
la mobilisation dans la rue contre un troisième mandat d’Alassane
Ouattara et pour obtenir satisfaction sur une sériee d’exigences posées
comme la dissolution du Conseil constitutionnel et de la Commission
électorale, l’audit de la liste électorale, la libération des
prisonniers politiques ou le retour des exilés.
Torpiller le scrutin
« La réforme du cadre institutionnel est un préalable à
l’organisation de l’élection », a déclaré le porte-parole de la
coalition de l’opposition, Patrice Saraka, du Cojep [Coordination des
jeunes patriotes]. Cette coalition large regroupe GPS [Générations et
peuples solidaires] de Guillaume Soro, les pro-Gbagbo d’EDS, la
plateforme CDRP [Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la
paix] qui comprend le PDCI [Parti démocratique de Côte d’Ivoire] et
plusieurs autres partis comme l’UDPCI [Union pour la démocratie et la
paix en Côte d’Ivoire] d’Albert Toikeusse Mabri notamment.
L’opposition engage donc un bras de fer avec le pouvoir pour porter le débat sur le troisième mandat dans la rue et torpiller le scrutin si ses revendications ne sont pas satisfaites.