Exclusif- GAB piratés, des Nigérians volent plusieurs millions à la Banque de l’Habitat du Sénégal
Les Guichets Automatiques Bancaires ( GAB) ont été piratés par des
Nigérians qui ont soutiré des centaines de millions aux pauvres clients
de la banque. Les fraudeurs ont utilisé un système appelé Skimmer qu’ils
installent sur les terminaux de paiement, les distributeurs de billets,
les distributeurs automatiques de carburants.
Une fois installé, l’appareil copie tout le système et récupère
les données des clients sur la piste magnétique qui est très facilement
falsifiable. Ils prennent par la suite, les données bancaires afin
de créer des cartes contrefaites, clonées, qu’ils utilisent pour des
retraits ou des achats frauduleux. Cette méthode, très connue dans le
Darknet, fait des ravages dans beaucoup de pays en Afrique.
Selon nos sources, le piratage a duré plus de 3 mois, mais la
banque n’arrive toujours pas à régler cette situation à cause de la
complexité informatique du problème. En plus , elle ne veut pas
communiquer sur ce fait, de peur de perdre ses clients.
Nous avons tenté, à plusieurs reprises de joindre la Banque pour
plus de détails sur cette affaire, mais impossible d’avoir un seul
contact. “La chargé de Com’ est en communication ! Merci de rappeler”,
répète à l’envi la standardiste.
L’agence du Jet d’eau, principale cible
Le GAB installé au niveau du rond-point Jet d’eau, est l’une
des cibles principales de ce pompage effectué sur les comptes des
clients. Plusieurs millions ont été déjà soutirés sur ce lieu sans bruit
ni trompette. L’affaire est tellement grave que la banque peine à
trouver une solution idoine.
De vieilles machines à la BHS, le noeud du problème
Malgré les énormes pertes notées, la BHS tente tant bien que
mal de régler le problème. Mais, selon nos informations, la question est
plus que profonde. L’établissement détient des machines obsolètes qui
ne disposent pas encore de la technologie EMV (puce électronique et
code PIN), principal problème pour la majeure partie des banques
africaines. A l’heure actuelle, la BHS est sur le qui-vive et peine
toujours à changer ses machines qui ne coûtent en réalité que 20
millions FCfa, l’unité.