L’Etat et les acteurs judiciaires invités à trouver « une solution heureuse »
Trois organisations de défense des droits de l’homme déplorent
« l’exacerbation de la crise dans le secteur judiciaire » sénégalais et
invitent le gouvernement et les acteurs de la justice à la recherche
d’ »une solution heureuse » à leurs divergences.
« La
Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine
pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et Amnesty
International/Sénégal constatent avec regret et inquiétude
l’exacerbation de la crise dans le secteur judiciaire », écrivent ces
organisations dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS. Elles
affirment que cette « crise » survient « malgré [des] appels à l’ouverture
de négociations réelles entre le gouvernement et le Syndicat des
travailleurs de la justice ». La LSDH, la RADDHO et
Amnesty International/Sénégal disent regretter la « stratégie de
substitution du personnel des greffiers par un personnel militaire et
paramilitaire formé sur le tas, en violation des principes gouvernant
les statuts des juridictions de droit commun ». « Nos
organisations invitent de nouveau le gouvernement à renouer sans délai
le fil du dialogue avec les travailleurs de la justice, afin qu’une
solution heureuse puisse être trouvée dans le respect des acquis déjà
actés », affirment Sadikh Niass, le secrétaire général de la RADDHO,
Alassane Seck, le secrétaire exécutif de la LSDH, et Seydi Gassama, le
directeur d’Amnesty International/Sénégal. Le Syndicat des travailleurs de la justice était récemment en grève.
Ses
membres réclament la publication de décrets prévoyant de nouveaux coûts
dans les frais de justice, pour alimenter le fonds commun des greffes.
Les décrets prévoient également la création de nouveaux corps chez les
travailleurs de la justice.