Mali: la Cédéao propose un gouvernement d’union avec 50% de membres issus du pouvoir
La délégation de la Cédéao a achevé sa mission au Mali. Mais le plan de sortie de crise des experts de l’organisation ouest-africaine n’a pas été accepté par l’opposition qui demandait la démission du président IBK. Parmi les recommandations dont la mission souhaite voir une mise en œuvre rapide, la formation d’un gouvernement d’union nationale et le règlement du contentieux électoral.
Les
problèmes du Mali, aujourd’hui « sont liés à des problèmes de
gouvernance », ont insisté les intervenants de la Cédéao. Ils proposent
essentiellement trois choses.
La première,
c’est la reconstitution rapide et consensuelle de la Cour
constitutionnelle afin que les Sages puissent statuer à nouveau sur les
résultats des dernières élections législatives. Ils devront se prononcer
sur les résultats provisoires publiés par le ministère de
l’Administration territoriale et de remettre très probablement dans
leurs droits les 31 députés par la défunte Cour constitutionnelle. Il
n’est donc pas question de nouvelles élections ou d’élections
législatives partielles.
La deuxième
proposition des experts de la Cédéao est la formation d’un gouvernement
d’union nationale. La mission de l’organisation régionale ne propose pas
le départ du Premier ministre, mais un quota de ministères pour chaque
parti : 50% pour le pouvoir, 30% pour l’opposition et 20% issus de la
société civile. Par ailleurs, la priorité de ce gouvernement serait
l’accord de paix d’Alger et les problèmes de gouvernance.
La
commission de la Cédéao recommande également la mise en place d’une
enquête pour déterminer qui sont les responsables des tirs contre les
manifestants et de la destruction d’édifices publics lors des récentes
mobilisations de l’opposition.
Les experts de
la Cédéao espèrent que tout cela pourra être mis en place d’ici le 31
juillet prochain, afin que le Mali puisse se remettre sur les rails.
Mais la mise en œuvre rapide de ce plan de sortie de crise est loin
d’être gagnée puisque l’opposition malienne n’a pas obtenu la démission
du président IBK qu’elle souhaitait. Le président de la commission de la
Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, reste cependant optimiste et assure que
les portes du dialogue restent ouvertes.
Puisque
le dialogue continue, nous espérons qu’avec nos frères du M5-RFP, nous
allons arriver à trouver le dénominateur commun qui nous permette de
poursuivre les réformes.