Coronavirus: 35 millions d’Iraniens supplémentaires risquent d’être contaminés
Près de 300 000 Iraniens ont déjà contracté le coronavirus, selon le bilan officiel, mais un autre chiffre avancé par les autorités est encore plus affolant. En tout, 60 millions d’Iraniens pourraient être contaminés, selon un rapport du ministère de la Santé présenté ce samedi 18 juillet à Téhéran.
« Nous n’avons pas encore atteint l’immunité collective », a déclaré ce samedi 18 juillet le président iranien, Hassan Roahni. Sur les 80 millions d’habitants que compte la République Islamique, trois Iraniens sur quatre, ont été ou seront infectés par le coronavirus, a affirmé le président Hassan Rohani. Comme dans chaque pays, il y a le bilan officiel des personnes atteintes par la maladie et testées positives. Mais il y a aussi tous les autres. Le reste de la population, présentant ou non des symptômes, mais jamais diagnostiquée.
Depuis l’apparition du premier cas de Covid-19 en Iran en février dernier, le pays livre une véritable bataille contre le virus mais sans réel succès. Très affaibli économiquement à cause des sanctions américaines, la République islamique n’a jamais ordonnée un confinement strict de sa population.
Le nombre d’hospitalisations pourrait doubler par rapport aux cinq derniers mois
Résultat aujourd’hui, Téhéran espère vaincre le virus en comptant sur l’immunité collective. Autrement dit, les autorités misent sur le fait qu’à mesure que le Covid-19 circule, les gens acquièrent une immunité qui protègera à terme l’ensemble de la société et permettra l’éradication de la maladie. Si 25 millions d’Iraniens pourraient avoir contracté le virus et obtenu une immunité, selon le rapport, « 30 à 35 millions d’autres risquent une contamination », a ajouté Hassan Rohani.
Mais en attendant, le pays doit se préparer. Le nombre d’hospitalisations pourrait doubler par rapport aux cinq derniers mois, averti le rapport. La mise au point de Rohani survient alors que le nouveau coronavirus semble de nouveau progresser depuis le début du mois de mai dans le pays, le plus touché par la pandémie au Proche et Moyen-Orient.