Révélation de Le Monde : L’avocat parisien Habib Cissé soupçonné d’utiliser l’argent de l’IAAF qui l’aurait aidé à financer des appartements à Dakar.
Décidément, rien ne va plus pour Habib Cissé, ancien conseiller juridique du président de l’IAAF. Alors que le « clan Lamine Diack » est ébranlé par une affaire de corruption, une autre affaire d’ « appartements cachés à Dakar », certes anecdotique, mais révélée par Le Monde, est venue assombrir le quotidien de l’’avocat parisien.
«
Le Monde » a enquêté au sujet de l’affaire de corruption présumée à la
Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). « Où est passé l’argent
dont la justice soupçonne qu’il a été versé à plusieurs prévenus
contre la mise sous le tapis de cas de triche dans l’athlétisme russe
? » Telle est la question que s’est posé le quotidien français de
l’après-midi.
Dans
l’immense puzzle des pièces à conviction, Le Monde révèle que plusieurs
documents sont jusqu’alors manquants. Ces « preuves », selon le média
international, « concernent l’un des co-prévenus de Lamine Diack, Habib
Cissé ». En traçant quelque « transactions immobilières » de ce dernier.
Si
l’on se fie aux informations relayées dans la dernière parution de Le
Monde, l’ancien conseiller juridique du président de l’IAAF, « a versé
200 000 euros en espèces, entre juillet 2012 et février 2013, à Focus
immobilier, un promoteur sénégalais ». C’était dans l’optique
d’acquérir un appartement haut de gamme à Dakar, selon le quotidien
français.
« Il
n’a jamais informé la justice de ces opérations immobilières, ni lors
des quatre années d’instruction ni lors du procès », lit-on dans Le
Monde. L’article signé par Yann Bouchez indique Habib Cissé a voulu
offrir un logement à sa mère, toujours dans la capitale sénégalaise, en
2015.
L’on
apprend que l’avocat de 48 ans, né à Dakar, s’est spécialisé, au début
des années 2000, dans le sport et l’arbitrage international.
Il
a été soupçonné d’avoir participé au ralentissement des sanctions
contre des Russes dopés. Après plusieurs jours de procès, parquet de
Paris a requis trois ans de prison, dont dix huit mois ferme, à son
encontre, ainsi que 100 000 euros d’amende et l’interdiction d’exercer.
Au
procès de Lamine Diack et Cie, Habib Cissé avait reconnu, renseigne le
quotidien français de l’après-midi, « avoir remis en main propre des
courriers concernant des athlètes suspectés de triche », à l’ancien
président de la Fédération russe d’athlétisme, Valentin Balakhnichev.
Le
Monde d’indiquer que les enquêteurs avaient décelé un conflit
d’intérêts dans le fait que l’avocat ait touché environ 150 000 euros,
dont 20 000 en espèces, de la part des Russes, en plus de son forfait
mensuel d’environ 13 000 euros comme conseiller juridique du président
Diack.
Ces accusations ont été balayées d’un revers de la main par le nommé Habib Cissé. Ce dernier a toujours expliqué que cet argent versé par Moscou correspondait à des contrats signés en vue d’améliorer la lutte antidopage en Russie.