Voici la lettre ouverte incendiaire du Commissaire Sadio à Macky : « Vous n’auriez jamais dû être notre Président »
« Le Sénégal est malade de la perversion des principes républicains et de la déliquescence morale de ses dirigeants. »
Monsieur le Président de la République,
dans une de mes lettres que je vous ai adressées, j’avais affirmé, avec
la plus grande conviction et sur la base de faits avérés, que le
Sénégal est dirigé actuellement par des voleurs impudents, des menteurs
patentés, des insulteurs impertinents, incultes et arrogants, des
forbans impavides, des trafiquants de drogue invétérés et des faussaires
sans scrupules.
Il
faut ajouter à ce monde interlope de personnes peu recommandables dont
la plupart vous sont très proche, les francs-maçons et les homosexuels
que l’on retrouve dans les hautes sphères décisionnelles. Depuis, les
différents événements survenus m’ont donné raison et n’ont fait que
confirmer la justesse et la véracité de mes propos que vos chiens
aboyeurs, vos répondeurs automatiques avaient vite fait de mettre sous
le compte d’une animosité injustifiée à votre encontre. Que nenni.
Monsieur le Président de la République,
concernant les insultes qui sortent si régulièrement et si facilement
de la « gueule » puante et nauséabonde de vos partisans, si elles ne sont
pas proférées par les dirigeants eux-mêmes, elles sont le fait de
tristes individus stipendiés, des prostitués et des mercenaires de la
plume qui ont comme principale mission, de déverser leur amère bile et
leurs insanités langagières de caniveaux sur vos contempteurs dont la
plupart n’ont le tort que d’être de vrais patriotes qui jouent
admirablement, et en toute responsabilité, leur rôle de vigie.
Il
est fort évident, qu’en se prostituant de la sorte, vos insulteurs ne
cherchent qu’attirer votre attention pour un retour d’ascenseur.
Malheureusement, il faut le constater objectivement pour le déplorer
tristement, il y a des gens sans foi ni loi qui sont prêts à vendre leur
âme au diable pour se faire des sous, se procurer certains avantages
sociaux ou bénéficier d’une nomination à un poste « juteux » ; il n’y a
qu’à se référer au « gros poisson » pêché dans les eaux des Parcelles
assainies.
Monsieur le Président de la République,
quant au mensonge, il est aisé de constater, par son ampleur, sa
récurrence et sa fréquence, qu’il constitue l’ADN de votre régime. Tout
le monde s’y adonne et semble s’en délecter. Les gouvernants actuels
mentent à longueur de journée sans se soucier de l’effet dévastateur de
leurs attitudes et du mauvais exemple qu’ils offrent à la jeunesse. Je
me garderai de revenir sur votre réponse quand vous aviez été interpellé
sur votre contestation du ministre Ousmane Ngom pour l’organisation des
élections de 2012. Le Var des réseaux sociaux s’est immédiatement
chargé de prouver que vos propos relevaient d’une flagrante et énorme
contre-vérité. Vos dénégations ont été vigoureusement démenties.
Il
me plait de rappeler, entre autres, le gros mensonge de l’ancien
directeur général de la Senelec, aujourd’hui ministre de l’énergie. Il
avait présenté au peuple sénégalais un tableau plus que reluisant de la
situation financière de la Senelec ; malheureusement il a été rattrapé
dans son mensonge par la hausse brutale et inexplicable des tarifs de
l’électricité. A tout prendre, on peut retenir que le mensonge est un
élément paradigmatique de votre gouvernance ; une gouvernance répulsive
et répugnante parce que favorisant les pratiques les plus abjectes et
les comportements les plus immoraux, toutes choses dont souffrent
actuellement les Sénégalais.
Monsieur le Président de la République,
quant à la faune immonde de faussaires de tous acabits qui pullulent
dans notre pays, et dont la majorité, pour ne pas dire la totalité, est
de votre régime, occupant, pour certains des postes très stratégiques,
il n’est que d’évoquer la ténébreuse et scabreuse affaire Pétro-Tim. En
effet, c’est vous-même qui aviez accordé par décrets des autorisations
de recherches et d’exploitations d’hydrocarbures au sieur Frank Timis,
un flibustier, un brigand, un prédateur de la pire espèce dont la très
mauvaise réputation est de notoriété publique et internationale. Et,
c’est sur le rapport de présentation du ministre Aly Ngouillle Ndiaye
que vous vous êtes fondé pour signer les dits décrets ; il se trouve que
le rapport de Aly Ngouille Ndiaye contenait des informations fausses,
erronées, sciemment tronquées et volontairement falsifiées portant sur
les capacités techniques et financières de la société Pétro-Tim.
Vous
avez été informé de ce vice de fond et de cette vilaine et gravissime
forfaiture par l’ancien premier ministre Abdoul Mbaye qui, devant votre
mutisme inexplicable et votre silence assourdissant, a dû saisir les
instances judiciaires, notamment le Procureur de la république et
administratives, les corps de contrôle, pour qu’une enquête soit
diligentée afin d’apporter les clarifications nécessaires et
éventuellement situer les responsabilités. Malheureusement, il a été
observé de votre part une inaction troublante. Le ministre Aly Ngouille
Ndiaye a été ainsi accusé, publiquement de faux et usage de faux et
jamais, tous les deux, n’avez jugé nécessaire ni utile de prouver le
contraire, de vous laver de tout soupçon, vous contentant d’une
indifférence condescendante que l’on est en droit de considérer comme un
mépris à l’endroit de vos compatriotes, du peuple dont vous n’êtes
qu’un simple délégataire. Et que dire du grand maitre faussaire, le
sieur Seydina Fall, alias tonton député, qui se trouve être un de vos
thuriféraires mais surtout ami de votre jeune frère Aliou Sall.
Monsieur le Président de la République,
je tiens là une belle et opportune transition pour évoquer cette
affaire effarante et rocambolesque d’un faux décret portant sur
l’honorariat dont devrait bénéficier la « diongoma » Aminata Tall pour ne
pas la nommée. Je me garderai de reprendre les différentes analyses et
autres argumentaires développés par d’éminents juristes, dont le sieur
Seybani Sougou pour ces éclairages, qui ont tous conclu qu’il y avait
une grosse anomalie administrative et un vice de forme d’une gravité
extrême. Personnellement, et certainement avec moi beaucoup d’autres
compatriotes, je constate et retiens qu’il y a deux décrets aux contenus
différents mais portant le même numéro, la même date, la même erreur
sur une date de référence et surtout la même signature, la vôtre.
Dans
cette douloureuse affaire qui présente les allures d’un scandale
d’État, il y va de votre crédibilité, de votre crédit personnel et de la
valeur du contrat de confiance qui vous lie au peuple. Au-delà de votre
simple personne, il y va aussi de la crédibilité de nos institutions
qui ne doivent point être ni fragilisées ni discréditées. Aussi est-ce
un impératif que tout soit clarifié et au plus vite. La question qui
taraude les populations, c’est pourquoi le Procureur de la république
défenseur de la société et des intérêts de l’État ne s’est-il pas
autosaisi pour mener une enquête approfondie afin d’identifier le
faussaire ; ce qui, du reste, mettrait un terme aux spéculations et
autres conjectures qui empestent le débat public. Il est du devoir du
Procureur de la république de faire en sorte que votre personnalité,
votre honneur ainsi que votre crédibilité soient préservés et hors
d’atteinte de n’importe quel plaisantin, à fortiori d’un vil faussaire.
Toute autre option, notamment, celle du silence méprisant et coupable
auquel vous nous avez habitués, conforterait les Sénégalais dans leur
légitime suspicion qu’une grave forfaiture, constitutive d’une
insécurité juridique dangereuse et inquiétante, a été commise à la
présidence de la République.
Monsieur le Président de la République,
par rapport à cette affaire qui présente les allures et les contours
d’un énorme scandale, elle n’est que l’illustration de votre gouvernance
sombre, tortueuse, vicieuse, calamiteuse et scabreuse, à la limite de
l’indécence. Quant à la bénéficiaire de ces avantages indus, nous qui
sommes très bien informés, savons qu’elle a une ascendance réelle sur
votre personne ; vous avez toujours été sa tête de turc, son
souffre-douleur.
On
ne peut compter le nombre de fois qu’elle s’en est prise à vous en
conseil de ministres alors que vous étiez le Premier ministre ; je m’en
arrête là pour m’imposer un minimum de discrétion et de retenue.
Qu’est-ce que cette bonne dame a fait de plus et de mieux que certains
de nos valeureux magistrats, de nos vaillants membres des forces de
défense et de sécurité dont certains sont tombés sur le champ d’honneur,
de nos braves enseignants qui vous ont inculqués les connaissances et
le savoir qui vous permettent de trôner aujourd’hui à la tête de ce pays
; et que dire de ces personnels de santé qui côtoient et affrontent
quotidiennement la mort et de ces techniciens de surface sans qui la vie
serait invivable.
Comme
vous le voyez, cette grande dame, charmante, il faut le reconnaitre,
n’a aucun mérite particulier ; l’acte que vous avez posé relève tout
simplement d’un favoritisme injuste, injustifié et de très mauvais aloi
sur fond de violation flagrante de nos lois.Monsieur le Président de la République,
le pays tout entier bruit du scandale relatif à l’occupation sauvage et
illégal de notre littoral et plus particulièrement dans la capitale.
Nous assistons à un véritable banditisme foncier favorisé, encouragé et
entretenu par certains fonctionnaires de l’État. Par les mesures que
venez de prendre, vous semblez vouloir faire comprendre aux Sénégalais
que vous n’étiez pas informé et que vous venez tout juste d’apprendre
cette situation.
Franchement,
« dang nio yepp », vous prenez vos compatriotes comme des demeurés, des
imbéciles écervelés, dépourvus de jugeote et de bon sens dont Blaise
Pascal disait qu’elle est la chose la mieux partagée. Votre attitude ne
nous surprend guère, c’est votre façon de faire ; malheureusement, elle
manque totalement de noblesse et de grandeur. Depuis huit ans vous
passez sur la corniche et vous prétendez n’avoir rien vu, on vous le
concède, mais où sont les services de l’État censés vous informer de
tout.
Vos
partisans ne clament-ils pas partout que vous êtes le Sénégalais le
plus et le mieux informé, le cas échéant, on vous a caché la situation
qui prévaut sur le littoral. Non, nous n’y croyons pas ; vous êtes
parfaitement au fait de tout ce qui se passe sur le littoral et vous
avez fermé les yeux comme vous avez mis le coude sur tous les dossiers
de délinquance financière impliquant vos partisans. N’avez-vous pas tout
récemment déclaré que 90% des alertes que vous recevez concernent le
foncier, c’est dire que vous étiez au courant de tout ce qui se passait
sur le littoral.
Avez-vous
réellement octroyé 9ha à un chef religieux qui, comble de scandale, les
auraient vendus pour des milliards à des citoyens qui, parait-il, sont
en train d’en réclamer la possession et la jouissance ? Le cas échéant
cela ne ferait que confirmer l’existence d’une mafia politico-religieuse
qui se nourrit du sang du peuple et s’abreuve de sa sueur. Quand on
vous cite dans un énorme scandale à même de ternir votre image, de
souiller votre honneur et de gravement maculer de vilenie votre dignité,
vous ne devez pas vous taire, vous devez laver l’affront ; se taire et
s’en remettre au Bon Dieu ne peut être perçu que comme une posture de
facilité, teintée de lâcheté, pour ne pas répondre de ses actes.
Monsieur le Président de la République,
c’est très triste, malheureux et fort douloureux de le dire, mais il
faut objectivement reconnaitre que vous êtes « un accident » dans la noble
marche de l’histoire de notre pays. Vous n’auriez jamais dû être notre
président. Comme je n’ai eu de cesse de le dire, de le répéter et de le
seriner à tout bout de champ, vous n’en avez ni la carrure, ni la
compétence encore moins le charisme. Les fonctions de Président de la
république sont éminentes, sérieuses et très lourdes à porter ; vos
épaules sont certes larges mais elles me paraissent d’une grande
fragilité. Pour exercer les fonctions de Président de la République, il
faut de la compétence, il faut le savoir, le savoir-faire et le savoir
être ; à cela il faut un crédo fondé sur des principes axiologiques
forts, tels que : l’honnêteté, la droiture, la sincérité, le sens de la
justice, de l’équité et de l’égalité, le souci de toujours appliquer le
droit, l’engagement ferme de mettre la patrie avant le parti et surtout
la volonté de respecter ses promesses et son serment, il faut du
respect, de la considération et de l’empathie pour son peuple.
Malheureusement,
vous êtes déficitaire de plusieurs de ces vertus ; un Président de la
république ne met jamais son coude sur des dossiers compromettants et ne
met jamais sous sa protection institutionnelle des délinquants
financiers et fonciers.
Monsieur le Président de la République,
je ne ferai jamais partie de ceux-là qui réclament votre démission pour
défaillance et incompétence avérée ; une telle requête est contraire
aux principes les plus élémentaires de la démocratie. On doit vous
laisser terminer votre mandat conformément aux dispositions
constitutionnelles ; par contre les patriotes ne cesseront de s’investir
pour dénoncer votre gouvernance calamiteuse, d’apporter leur
participation dans l’entreprise patriotique d’éveil des consciences de
nos populations manipulées et exploitées à souhait, et depuis notre
prétendue indépendance, par une oligarchie politico-religieuse sans
éthique et sans morale, cupide et vorace.Il faut que, dès à présent, les
uns et les autres s’organisent pour mettre en place des structures
organiques qui prendront en charge la mobilisation populaire et
citoyenne pour imposer le changement systémique nécessaire, seule voie
et unique condition pour permettre à notre peuple de retrouver sa
véritable souveraineté.
Encore
une fois, reconnaissant à vos partenaires, partisans, courtisans,
affidés, transhumants adoubés et autres thuriféraires le droit de vous
considérer comme un » génie politique » à la vision extraordinaire,
souffrez que je vous considère comme, je ne dirai pas le plus minable,
mais le plus médiocre de nos Présidents, et pour davantage illustrer mon
opinion que j’ai le droit d’exprimer, je convoque les propos de votre
très proche et cher ami Souleymane Jules DIOP qui disait ceci « Macky
Sall est un homme faible, veule, incapable, sans caractère ni épaisseur
intellectuelle qui n’a même pas les capacités de diriger un GIE ; voter
Macky Sall c’est élire Marième Faye ». La question qui taraude l’esprit
de beaucoup de Sénégalais qui se régalaient de ses propos d’antan, c’est
pourquoi ce monsieur est-il toujours dans vos bonnes grâces et continue
à bénéficier de promotions de votre part ? Il faut nous expliquer.
Boubacar SADIOCommissaire divisionnaire de police de classe exceptionnelle à la retraite