L’Iran est l’un des pays les plus touchés du Moyen-Orient avec plus de 175 000 cas confirmés

Les Iraniens, certains portant des masques faciaux, marchent le long d’une rue de la capitale Téhéran le 3 juin 2020, au milieu de la nouvelle crise de la pandémie de coronavirus. La propagation du nouveau coronavirus s’est encore accélérée ce mois-ci en Iran, qui a officiellement confirmé aujourd’hui plus de 3 000 nouveaux cas pour un troisième jour consécutif. 

Près d’un Iranien sur cinq pourrait avoir été infecté par le nouveau coronavirus depuis le début de l’épidémie dans le pays en février, a déclaré mardi un responsable de la santé.

« Environ 15 millions d’Iraniens ont peut-être été infectés par ce virus depuis le début de l’épidémie », a déclaré Ehsan Mostafavi, membre de la task force créée pour combattre Covid-19.

Cela signifiait que le virus était « beaucoup moins mortel que nous ou le monde ne l’avions prévu », a déclaré l’agence de presse semi-officielle Isna.

Ce chiffre représente 18,75% de la population de plus de 80 millions d’Iran, qui a annoncé mardi 74 autres décès dus au coronavirus.

M. Mostafavi a déclaré qu’il était dérivé de tests sérologiques pour identifier les anticorps chez les patients qui se sont remis de la maladie.

Ceux-ci diffèrent des tests de polymérisation en chaîne (PCR), qui détectent la présence d’un antigène.

L’Iran dit avoir effectué plus d’un million de tests PCR pour « confirmer » les infections et les signaler jusqu’à présent.

La porte-parole du ministère de la Santé, Sima Sadat Lari, a déclaré que 74 nouveaux décès dus à des coronavirus au cours des 12 dernières heures avaient porté le nombre de morts à 8 425.

Les cas d’infection ont augmenté de 2 095 au cours de la même période pour atteindre 175 927, a-t-elle ajouté.

Coronavirus au Moyen-Orient

Mme Lari a remplacé mardi Kianoush Jahanpour en tant que porte-parole du ministère de la Santé, selon un communiqué du ministère.

Le ministre de la Santé Saeed Namaki l’a appelée à « éviter la politisation » des problèmes et à se coordonner avec lui « avant de faire des remarques sur les réseaux sociaux ou à la presse », a-t-il ajouté.

M. Jahanpour avait essuyé des tirs en mars après avoir déclaré que la communication par la Chine de ses chiffres Covid-19 était une « plaisanterie amère ».

Il a été critiqué sur Twitter par l’ambassadeur chinois à Téhéran, Chang Hua, puis s’est retiré en louant Pékin pour son soutien à Téhéran pendant la pandémie.

Les relations entre l’Iran et la Chine sont généralement chaleureuses car Pékin est l’un des principaux partenaires commerciaux de Téhéran, en particulier dans le secteur pétrolier.