Plainte pour diffamation : Cheikh Oumar Hann réclame 10 milliards à Pape Alé Niang
Après l’offensive médiatique de Pape Alé Niang, Cheikh Oumar Anne passe à la contre-offensive, mais judiciaire. L’ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), qui avait annoncé une plainte contre le journaliste, est passé à l’acte. L’auteur de Scandale au cœur de la République : le dossier du Coud est cité à comparaître devant le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar le 10 mars 2020. Mes Baboucar Cissé et El Hadj Diouf et autres relèvent des «accusations d’une exceptionnelle gravité» contre que leur client «sous prétexte de se fonder sur un rapport de l’Ofnac». Pour eux, le journaliste a présenté l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur comme «véritable prédateur financier», voire «un délinquant à col blanc» qui, durant sa gestion, a considéré cet établissement comme «la vache à lait de tous les régimes politiques». Les conseils de M. Anne ciblent également les propos du journaliste qui ajoute dans son livre qu’il «a bel et bien agi dans le respect de la tradition en matière de malversations» et qu’il est un «as du fractionnement des marchés publics».
Cheikh Oumar Anne a aussi ciblé Mody Niang qui, relève-t-il, dans la préface du livre de Pape Alé Niang, écrit que «cette gestion est l’un des plus gros scandales de la gouvernance ‘’sobre et vertueuse’’ du Président politicien», que le «responsable de l’Apr devenu contre toute attente ministre de la République a eu à dépasser toutes les bornes en achetant un kilogramme de haricot à 4 500 F Cfa». Voilà, entre autres passages, aussi bien de l’auteur que du préfacier que les avocats de la partie civile qualifient d’«intention de nuire», de «porter atteinte à l’honneur et à la considération» qui sont «manifestes». Par conséquent, Cheikh Oumar Anne demande au Tribunal de condamner Pape Alé Niang, lui réclame 10 milliards de francs Cfa, sollicite du juge qu’il ordonne «le retrait du livre du marché et l’arrêt de sa commercialisation» ou alors «le retrait de tous les passages diffamatoires ; et le tout, sous astreinte de 10 millions F Cfa par jour de retard».