Etats- Unis: Mamadou Lamine Cissé meurt dans une fusillade avec la police, Le défunt serait le fils d’un diplomate

Etats- Unis: Mamadou Lamine Cissé meurt dans une fusillade avec la police, Le défunt serait le fils d’un diplomate

Les gambiens aussi pleurent Mamadou Lamine Cissé, au moment où les Usa s’embrase suite à la mort de George Floyd dans les mains de la police américaine. Le jeune gambien de 39 ans, qui vivait en Géorgie, est mort dans une fusillade avec la police américaine.

Cette dernière explique que les agents voulaient immobiliser le véhicule du gambien. Mais, les choses ont viré à la course-poursuite. « Le conducteur du véhicule a décollé à pleine vitesse et a refusé de s’arrêter », a déclaré la police de Snellville.

Elle déclare que ses agents ont manœuvré et ont réussi à sortir de la route le véhicule du gambien qui s’est écrasé sur les arbres bordant la Temple Johnson Road. Une fois la voiture immobilisée, les agents se sont approchés et ont donné des ordres au conducteur. Mais il a refusé de se conformer, indique toujours la police.

«Il a sorti une arme de poing et a commencé à tirer sur les policiers. Il y a eu un échange de coups de feu », indique la police de Snellville qui dit avoir appelé une équipe Swat du comté de Gwinnett à la rescousse.

«À un moment, il a levé son arme à feu et l’a pointée sur nos officiers. L’un de nos officiers affecté à l’équipe Swat, a tiré un coup», ajoute Michele Pihera du département de police du comté de Gwinnett, dans les médias américains.

Pour dénoncer cet acte, des gambiens comptent se mobiliser pour tenir une manifestation pacifique qui se tiendra devant l’ambassade des États-Unis à Banjul, demain lundi.

«Nous serons à genoux comme Colin Kaepernick pour exprimer notre deuil et condamner ces actes de violence infligés aux Noirs aux États-Unis, par la police. Avant 10 h 30, nous remettrons une pétition signée à l’ambassadeur, puis nous nous disperserons pacifiquement», indiquent les organisateurs de la manifestation dans les médias gambiens.

Le défunt serait le fils d’un diplomate gambien.

Alors que l’Amérique s’embrase depuis le meurtre de George Floyd, un Afro-américain tué par un policier blanc, Momodou Lamin Ceesay, un jeune d’origine gambienne, âgé d’une trentaine d’années a été abattu, hier, dans des circonstances non encore élucidées. Un drame qui exaspère et qui suscite une pluie de réactions indignées sur les réseaux sociaux en Gambie. Certains membres influents de la société civile envisagent de manifester devant la représentation diplomatique américaine pour s’insurger contre cette énième tragédie pour réclamer justice.

« Nous sommes profondément attristés par la nouvelle de la mort par balle d’un de nos compatriotes par la police américaine alors que nous pleurerons encore le meutre de George Floyd par la même police ». C’est par ces mots que Madi Jobarteh, membre influent de la société civile gambienne a donné le ton du concert d’indignation qui a déferlé sur la toile à l’annonce de la mauvaise nouvelle. Comme lui, les Gambiens ont condamné à l’unanimité la mort de leur compatriote, Momodou Lamin Sisay, abattu ce samedi dans l’Etat de Georgie.

Les circonstances de cette tragédie reste à élucider mais ils sont nombreux les Gambiens à s’insurger contre ce qu’ils qualifient de « bavure policière de trop ». Banka Manneh, ressortissant gambien basé aux États-Unis et défenseur des droits humains indique qu’il travaille actuellement à l’acquisition de vidéos filmées pour savoir un peu plus sur les circonstances du drame.

« Nous essayons toujours de reconstituer les faits rapportés par la police. Nous savons que c’était un incident de fin de soirée, mais nous gardons espoir que certains passants ont filmé la scène, », a-t-il posté sur Facebook. Dans une longue tribune publiée sur les réseaux sociaux et intitulée « la brutalité de la police américaine a accosté sur les côtes gambiennes », Madi Jobarteh met au défi la police américaine de publier la vidéo enregistrée lors de la fusillade.

« Que notre gouvernement indique clairement à la représentation que nous ne tolérerons pas que des Gambiens ou des Afro-Américains soient tués par la police américaine en toute impunité », s’est-il indigné. Avant de conclure que la société civile envisage d’organiser une marche de protestation contre cet énième drame qui touche la diaspora gambienne devant l’ambassade des États-Unis à Banjul.

Pape Savare

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