En Allemagne, Norbert Röttgen se déclare candidat à la présidence de la CDU

En Allemagne, Norbert Röttgen se déclare candidat à la présidence de la CDU

L’actuel président de la commission des affaires étrangères du Bundestag est le premier à briguer officiellement la succession d’Annegret Kramp-Karrenbauer, qui vient de renoncer à diriger l’Union chrétienne-démocrate.

Huit jours après l’annonce inattendue du retrait d’Annegret Kramp-Karrenbauer (« AKK »), un premier candidat s’est déclaré, mardi 18 février, pour lui succéder à la présidence de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) : Norbert Röttgen, l’actuel président de la commission des affaires étrangères du Bundestag.

Agé de 54 ans, M. Röttgen fut ministre fédéral de l’environnement d’octobre 2009 à mai 2012, date à laquelle Angela Merkel le limogea après la défaite de la CDU face au Parti social-démocrate aux élections régionales en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dont il était la tête de liste. Son passage au gouvernement fut marqué par la décision de faire sortir l’Allemagne du nucléaire, décision annoncée par la chancelière après la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, et soutenue par M. Röttgen, qui fut pendant longtemps l’un des rares partisans de l’abandon du nucléaire au sein du parti conservateur.

« Atlantiste » résolu

Familier des plateaux de télévision, celui que la presse surnomma jadis le « George Clooney du Rhin » et que le journal Bild qualifia de « plus bel homme politique d’Allemagne », juriste de formation et auteur d’une thèse consacrée à la Cour européenne de justice, préside la commission des affaires étrangères du Bundestag depuis 2014. Classé au centre au sein de la CDU, pro-européen affirmé, « atlantiste » résolu et critique sévère du président russe Vladimir Poutine, il fait partie de ceux qui, depuis des années, plaident pour une plus forte affirmation de la diplomatie allemande sur la scène mondiale. Ces derniers mois, il a mené la bataille contre l’attribution du marché de la 5G en Allemagne au chinois Huawei, assumant la confrontation avec la chancelière, jugée trop peu ferme, selon lui, sur ce dossier stratégique.

Souare Mansour

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Si vous souhaitez recevoir votre revue de presse par email chaque matin, abonnez ici !