Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a ouvert aux cas asymptomatiques du Covid-19 les sites médicaux d’urgence dans les hangars 1 et 2 de l’ex-aérogare des pèlerins de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor. Fonctionnels depuis le week-end dernier, ces sites ont été entièrement aménagés par la Fondation Sonatel et équipés en lits par l’Autorité de Régulation des Télécoms et des Postes (ARTP). Et selon un communiqué parvenu à Seneweb, ils ont une capacité d’accueil de 100 lits.

Un investissement de près de 210 millions de francs Cfa

«Vu l’évolution de la situation, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a décidé d’utiliser ces hangars comme centre de traitement. C’est un centre qui a une capacité de 100 lits, entièrement réhabilité et qui répond aux normes de prise en charge des malades de Covid-19», a déclaré Amad Diouf, directeur des Infrastructures, des Equipements et de la Maintenance audit ministère. Le texte souligne que la construction et l’équipement de ces «hôpitaux d’urgence» réalisés en moins de 30 jours, ont coûté 207 288 700 francs Cfa, entièrement pris en charge par la Fondation Sonatel. A ce titre, Amad Diouf a saisi l’occasion pour «remercier vivement», au nom du ministre Abdoulaye Diouf, la Fondation Sonatel pour ce geste, pour cette contribution aussi «importante» que d’avoir accepté de réhabiliter entièrement ce centre de traitement. Parce que, soutient-il, «Sonatel a répondu spontanément à l’appel du Chef de l’Etat, qui a demandé après le Conseil des ministres du 17 mars, d’utiliser le hangar de l’aéroport comme un centre de confinement».

«Remise à neuf totale» des deux sites

Cet aménagement, qui permet au centre d’accueillir une centaine de patients, a nécessité la «remise à neuf totale» des deux hangars. Il s’agit, de l’aménagement de 92 box de confinement de 9 m² dont six modulables en box double, en panneau Alu Fixe et la réparation de la toiture, la reprise intégrale du faux plafond sur le hangar 1 (1700m²) et la réparation du faux plafond, la dépose et le remplacement de la moquette par des tapis Gerflex sur le premier hangar (ancienne salle d’embarquement), la reprise du traitement du sol du second hangar avec de la résine Epoxy, la reprise intégrale de l’installation électrique, la reprise intégrale de l’installation de la plomberie, à savoir : l’alimentation et l’évacuation, le remplacement de tous les appareillages sanitaires et la pose de lavabos avec robinets à pédales (pour éviter la contamination), le remplacement de toutes les fenêtres en aluminium et de toutes les portes en bois, la reprise intégrale de la peinture des hangars, l’installation de deux bâches à eau de 10.000 litres pour chaque hangar, équipées d’un sur-presseur, et enfin, l’installation d’un groupe électrogène de 100 KVA pour les secours. Aussi, et afin de permettre aux patients et au personnel sanitaire d’être connectés, Sonatel a déployé 12 modems Flybox avec forfaits mensuels de 300 Go. A préciser que les travaux se sont terminés à temps et des réajustements ont été apportés pour humaniser le centre et permettre un séjour agréable aux malades. Sur place, le directeur des Infrastructures, des Equipements et de la Maintenance et son équipe ont apprécié le «professionnalisme» de la Fondation qui, pour lui, a permis d’augmenter la capacité litière du ministère de la Santé et de l’Action Sociale. M. Sékou Dramé,

«La santé des populations, axe prioritaire de la Fondation

Le Directeur général de Sonatel, Sékou Dramé, par ailleurs, président du Conseil de la Fondation Sonatel, pour sa part, a réaffirmé que «la santé des populations est l’axe prioritaire de la fondation Sonatel qui s’est naturellement engagée depuis le début de la crise sanitaire aux côtés du ministère de la Santé et de l’Action Sociale dans la lutte contre le Covid-19, en répondant favorablement à l’expression de ses besoins». Et outre cet aménagement des hangars, le communiqué renseigne que la fondation Sonatel a également offert du matériel médical (respirateurs de transport et de réanimation, appareils ECG, etc.) au centre de traitement de Diamniadio, entre autres actions de solidarité auprès des populations et de l’Etat».