L’espace sous la menace des mégaconstellations de satellites

L’espace sous la menace des mégaconstellations de satellites

Les projets de constellations de milliers de satellites destinés à fournir du débit Internet se concrétisent et se multiplient. Les spécialistes s’inquiètent : comment gérer ces engins qui risquent de rendre inexploitable la banlieue terrestre ?

24 mai 2019, mission Starlink-0 : soixante satellites mis en orbite simultanément. 11 novembre 2019, Starlink-1 : soixante satellites de plus. 7 janvier 2020, Starlink-2 : soixante satellites de plus. 29 janvier, Starlink-3 : soixante satellites de plus. 17 février, Starlink-4 : soixante satellites de plus. Entre-temps, l’opérateur OneWeb est lui aussi entré dans la danse spatiale en lançant sa première fournée de trente-quatre satellites, le 6 février. En mars, Starlink et OneWeb prévoient tous les deux un nouveau lancement. Et ainsi de suite.

Il faut s’obliger à lire cette liste monotone de décollages de fusées pour comprendre que le spatial vient, presque subrepticement, d’entrer dans une nouvelle ère, celle des mégaconstellations de satellites, destinées à fournir, depuis l’orbite basse (moins de 2 000 kilomètres d’altitude), du débit Internet à tous les Terriens, partout, tout le temps. Starlink, filiale de l’entreprise californienne SpaceX du milliardaire Elon Musk, a obtenu l’autorisation d’envoyer 12 000 engins dans l’espace et ne cache pas son intention d’en expédier 30 000 de plus, pour un total ahurissant de 42 000. La compagnie OneWeb, basée au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, mise quant à elle sur une flotte de près de 2 000 appareils, qui pourrait, selon certaines sources, être portée à plus de 5 000 satellites.

Souare Mansour

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