“Cela va arriver”: Trump embarrasse le chef de l’Otan en parlant d’annexion du Groenland
La persistance de Trump à vouloir annexer le Groenland a mis son invité, Mark Rutte, dans l’embarras. Malgré tout, le reste de leur entrevue est resté assez cordial, voire plaisant pour les deux hommes. K.D. 14-03-25, 10:00 Source: Belga
Venu plaider la cause de l’Otan auprès de Donald Trump, le chef de l’alliance de défense, Mark Rutte, s’est retrouvé en délicate posture lorsque le président américain a répété son intention d’annexer le Groenland.
“Je vais rester en dehors de cette discussion”, réagit Rutte
Le républicain a été interrogé dans le Bureau ovale sur sa volonté de rattacher aux Etats-Unis l’immense île arctique, un territoire autonome du Danemark, pays qui est membre fondateur de l’Otan. “Cela va arriver”, a-t-il assuré. Désignant Mark Rutte, installé à ses côtés, Donald Trump a ensuite dit: “Je suis assis ici avec un homme qui pourrait jouer un rôle clé” dans cette affaire, et ajouté: “Vous savez Mark, nous en avons besoin pour la sécurité internationale.”
“S’agissant du Groenland et de rejoindre ou non les Etats-Unis, je vais rester en dehors de cette discussion”, a réagi l’intéressé, avec un petit rire embarrassé, en ajoutant qu’il ne voulait pas “entraîner l’Otan là-dedans”. Après des élections législatives, le Groenland cherche un gouvernement de coalition capable de déterminer la marche vers l’indépendance, pour contrer justement les appétits de Donald Trump.
Concours de flaterie entre Trump et le chef de l’Otan
Le président américain a toutefois eu des mots flatteurs pour son invité, estimant qu’il faisait un “travail fantastique” à la tête de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord. Il a embrayé en assurant que l’Otan était “devenue bien plus solide grâce à (sa propre) action”, lorsque, pendant son premier mandat (2017-2021), il avait réclamé que les pays membres augmentent leurs budgets de défense.
La visite intervient dans un moment délicat pour la guerre en Ukraine. Donald Trump a jugé jeudi que Vladimir Poutine avait fait une déclaration “très prometteuse” sur une trêve dans le conflit déclenché par l’invasion russe de 2022, tout en jugeant qu’elle n’était “pas complète”. Le président russe a dit que son pays était “pour” un cessez-le-feu mais évoqué des “questions importantes à régler”, après que les Etats-Unis et l’Ukraine ont élaboré un plan pour une trêve de trente jours pendant des discussions en Arabie Saoudite.